Voline (1882-1945)
Le 11 août 1882, naissance de Vsevolod Mikhaïlovitch Eichenbaum,
dit Voline. Issu d’une famille russe aisée, il effectue des études
de droit à la faculté de Saint-Pétersbourg. Puis, il rompt
avec les siens en 1901 pour s’engager dans le mouvement socialiste révolutionnaire.
En 1905, il participe à la première révolution russe ;
membre du soviet de Saint-Pétersbourg, il en refuse la présidence,
estimant qu’elle doit revenir à un ouvrier. Arrêté,
déporté, il s’évade et gagne la France où il
devient libertaire.
Voline rentre en Russie en juillet 1917 et s’occupe de la propagande anarcho-syndicaliste,
coordonne les activités des groupes anarchistes Nabat à Moscou.
En 1919, il rejoint les troupes makhnovistes en Ukraine et s’occupe des
questions d’éducation, de culture, d’organisation des meetings…
Arrêté une première fois en décembre 1919, il
l’est de nouveau en 1920. Condamné à mort par Trotski, Voline
doit sa libération à la pression des militants syndicalistes rassemblés
pour le congrès de l’Internationale syndicale rouge. Expulsé
au début de 1922, il dénonce alors les mensonges bolcheviques
et le fascisme rouge, et tente de sauver de la mort les militants emprisonnés
dans les geôles de la Guépéou. Ce combat se double d’une
participation aux débats (sur la plate-forme, entre autres) qui agitent
le mouvement anarchiste. En 1936, il dénonce fermement la participation
d’anarchistes au gouvernement de la République espagnole. Pendant
la Seconde Guerre mondiale, réfugié à Marseille, il
joue un rôle actif en participant au Groupe anarchiste international avec
André Arru. Le groupe diffusera des tracts, affichettes et brochures.
Le 18 septembre 1945, il meurt à l’hôpital Laënnec
(Paris) des suites de la tuberculose, contractée pendant ses emprisonnement.
(D’après « Agenda 2001. Itinéraire ».)