Etienne Roda-Gil (1941-2004)
Esteva Roda Gil est né le 1er août 1941 au camp d'internement de Septfonds, à quelques kilomètres de Montauban. Son père, Antonio Roda Vallés, était militant de la Confédération nationale du travail (CNT) espagnole, ancien membre de la colonne Durruti, et fera partie de la Résistance française. Il passe son enfance dans un petit vilage du Tarn-et-Garonne. En 1953, la famille déménage à Antony dans la région parisienne. En 1959, appelé sous les drapeaux en pleine guerre d'Algérie, il refuse d'intégrer l'armée et gagne Londres. Il obtiendra finalement un sursis pour terminer ses études. Revenu à Paris, il milite à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) en exil et, en 1961, participe au congrès de réunification de la CNT en exil tenu à Limoges. A l'été 1963, il participe activement à la campagne en faveur de Joaquin Delgado et Francisco Granado condamnés à mort en Espagne. Dans les années 1966-1967, tout en fréquentant les réunions de l'Internationale situationniste, il est l'un des fondateurs des Jeunesses anarchistes communistes (JAC) et collabore à son organe ronéoté. Répétiteur d'espagnol à la Sorbonne, il rencontre Julien Clerc dans un café du Quartier latin et, après avoir participé aux événements de Mai 68, entame avec lui une collaboration fructueuse. En tant qu'auteur compositeur et parolier, il écrira de nombreuses chansons pour des artistes tels que Juliette Gréco, Barbara, Mort Shuman, Johnny Hallyday, Claude François… Celui qui ressentait « un peu de honte sociale d'avoir aussi facilement gagné [sa] vie en écrivant pour les autres » était resté un « antiautoritaire viscéral » et participait régulièrement aux manifestations de la CNT française et des anarchistes. Il est mort à Paris, le 31 mai 2004, des suites d'une congestion cérébrale.
(D'après le Dictionnaire international des militants anarchistes.)

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