Louis Rimbault (1877-1949)
Naissance à Tours, le 9 avril 1877, dans une famille pauvre de huit enfants dont le père est alcoolique. Il apprend la tôlerie, puis devient serveur dans un hôtel-restaurant. En 1900, Louis Rimbault travaille à l'hôpital de la Charité, puis monte une quincaillerie à Livry-Gargan (Seine-et-Oise) mais fait faillite. Il devient serrurier et est élu, vers 1903, conseiller municipal sur une liste socialo-radicale-socialiste avant de devenir, vers 1908, abstentionniste. Il tente ensuite, vers 1910, une expérience de communisme libertaire à Bascon, près de Château-Thierry (Aisne). A la fin de 1911, habitant Pavillons-sous-Bois, il fréquente les milieux illégalistes de L'Anarchie. Rimbault se trouve alors mêlé à l'affaire de la bande à Bonnot. Arrêté le 19 janvier 1912 sous l'inculpation de « vol et complicité », il est emprisonné près de trois ans en préventive. Le 20 août 1914, il est acquitté, libéré, mais aussitôt affecté au 140e régiment d'infanterie où il sera réformé. Vers 1920, il installe un petit atelier de serrurerie rue Pelleport à Paris et anime les Conseils d'ouvriers syndiqués (COS) qui publient un bulletin périodique prônant l'« application du communisme en pleine société bourgeoise », celui-ci devant « se développer en dehors de toute dictature par la démonstration expérimentale des principes fondamentaux de son idéal ». Cette tentative ne rencontre guère d'écho, y compris dans les milieux libertaires, et il y est mis fin en 1922. Responsable du Groupe de préparation à la vie communiste et de propagande végétarienne, il collabore avec Zisly, Butaud et Zaïkowska au Néo-Naturien. C'est en novembre 1923 qu'il fonde Terre libérée à Luynes (Indre-et-Loire). Il s'agit « de régénérer l'homme par la régénération de la terre ». Durant une dizaine d'années, Rimbault multiplie écrits et réunions pour répandre ses conceptions sur le végétalisme qui prohibe non seulement la viande mais aussi tous les produits tirés de l'animal (lait, beurre, œufs…). En septembre 1932, la colonne vertébrale atteinte par la chute d'une poutre, victime selon d'autres de son genre d'existence – il couchait nu à même le sol –, il est dans l'impossibilité de se mouvoir et, peu à peu, le vide se fait autour de lui. Il vécut très misérablement la fin de son existence et décède le 10 novembre 1949 à Luynes (Indre-et-Loire).
(D'après le Dictionnaire des militants anarchistes.)

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