Léon Prouvost (1856-1921)
Naissance à Roubaix (Nord), le 28 septembre 1856, dans une famille bourgeoise de fabricants de tissus. Après la guerre de 1870, ses parents dont les affaires avaient périclité se fixent à Lille où ils fondent une agence d’assurances. Il fréquente alors le lycée, puis travaille avec son père. Après avoir fait prospérer son entreprise jusqu'à 48 ans, après deux mariages et fortune réalisée, il s'installe en 1904 à Saint-Raphaël (Var) et découvre les idées libertaires, s'intéressant aux « milieux libres ». Profondément anticlérical (depuis son enfance passée dans un collège religieux), il devient en 1906 le secrétaire de L'Emancipatrice (section locale de la Libre Pensée). De 1912 à 1913, il publie La Revue sociale, organe de propagande individuelle qui, outre l'antimilitarisme et l'action antireligieuse, prône le végétarisme, la suppression du tabac et de l'alcool comme hygiène de vie. Ami d'André Lorulot, il publie un supplément antireligieux à L'Idée libre et organise en 1917 une bibliothèque mobile. Léon Prouvost collabore également à La Feuille de Jules Vignes, au Réveil de l'esclave et à La Mêlée de Pierre Chardon. Inquiété à plusieurs reprises pour « propagande antimilitariste et incitation de militaires à la désertion ou à la désobéissance » (condamné à un an de prison en 1915), il est à nouveau perquisitionné le 27 juillet 1921. Le 11 août, il met fin à ses jours en se jetant dans le puits de sa propriété, après avoir légué une partie de sa richesse à Lorulot. Ainsi finit celui que l’on surnommait « le philanthrope libertaire » ou encore « l’anarchiste millionnaire ». D'après L'Ephéméride anarchiste et Le Maitron des anarchistes.

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