Marc Pierrot (1871-1950)
Le 23 juin 1871, naissance à Nevers. Etudiant en médecine
à Paris, il adhère en 1891 au groupe des Etudiants socialistes
révolutionnaires internationalistes (ESRI). En 1896, il obtient
son doctorat. Devenu anarchiste, il milite pour un syndicalisme révolutionnaire,
édite de nombreuses brochures de propagande et collabore aux Temps
nouveaux de Jean Grave. Pendant la Première Guerre mondiale, il
est l'un des signataires du Manifeste des seize (appuyant la cause des Alliés).
Il rejoindra la mission médicale française en Serbie et terminera
la guerre à Clermont-Ferrand en s'occupant de la réadaptation
de mutilés. En 1919, il relance en l'absence de Grave Les
Temps nouveaux puis publie à partir de 1925 la revue Plus
loin qui paraîtra jusqu'à 1939, et compte comme collaborateur
son ami Paul Reclus. Il participe également à L'Encyclopédie
anarchiste de Sébastien Faure. En 1936, il se rend en Espagne
puis prend part à SIA (Solidarité internationale antifasciste)
créée par Louis Lecoin. Durant la Seconde Guerre mondiale, il
est dénoncé comme juif (ce qu'il n'était pas), seule sa
compagne lituanienne, médecin comme lui, l'était et sera inquiétée
en 1943. Ils s'enfuient et séjournent à Compiègne
au printemps 1944. Le 19 février 1950, il meurt des suites
d'une maladie, fidèle jusqu'à sa mort à l'idéal
libertaire. Sa fille Cécile a réuni et réédité
en 1970 certains de ses textes sous le titre Quelques
Etudes sociales.