Federica Montseny (1905-1994)
Naissance le 12 février 1905, à Madrid (Espagne), dans une famille d'anarchistes catalans. Son père Joan Montseny (plus connu sous son pseudonyme de Federico Urales) et sa mère Teresa Mañé (dite Soledad Gustavo) ont fondé en 1898 la revue d'études et de réflexion Revista Blanca. Elle milite très jeune à la Confederación nacional del trabajo (CNT) et, avec son père, fait reparaître à partir de 1923 la Revista Blanca dont la parution s'était interrompue en 1905, puis une nouvelle publication qui deviendra mensuelle : La Novela Ideal (« Le roman idéal ») – romans de propagande libertaire dont les thèmes abordent l'antimilitarisme, l'entraide, l'amour libre, etc. En 1930, elle se lie au compagnon Germinal Esgleas. Six ans plus tard, Federica Montseny est membre du comité régional de la CNT et du comité péninsulaire de la Fédération anarchiste ibérique (FAI). Elle prend part au nouveau gouvernement républicain avec trois autres membres de la CNT – cette participation d'anarchistes au gouvernement sera largement controversée. En tant que ministre de la santé, elle fait voter une loi légalisant l'avortement. A la fin de la guerre, elle est contrainte à l'exil et connaît les prisons françaises avec son compagnon Germinal. Une fois libérée, Federica Montseny reprendra son militantisme à la CNT (en exil), à Toulouse. Les activistes antifranquistes, partisans de la poursuite de la lutte armée contre Franco, la critiqueront pour son immobilisme. D'autres lui reprocheront sa fatuité et son goût du pouvoir. Elle écrira au cours de sa vie une soixantaine d'ouvrages politiques ou littéraires. Elle meurt le 14 janvier 1994 dans la « ville rose » où une allée porte son nom.
(D'après l'Ephéméride anarchiste.)

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