Errico Malatesta (1853-1932)
Naissance le 14 décembre 1853, près de Naples, dans une famille
de la classe moyenne. Après le lycée, il entame des études
de médecine. En 1871, il adhère à lAssociation
internationale des travailleurs (AIT) et, après sa rencontre avec Michel
Bakounine, adopte les positions antiautoritaires. Il prend part, avec d'autres
internationalistes, à plusieurs tentatives insurrectionnelles, en 1874
puis en 1877 (bande du Matese), où ils proclament le communisme
libertaire dans divers villages. Arrêtés, ils seront finalement
acquittés. En exil à Londres en 1881, Malatesta prend part
au congrès de l'AIT. En 1882, il est en Egypte, où il lutte
contre le colonialisme anglais. En 1885-1889, il séjourne en Amérique
latine, puis retourne en Europe. En 1892, il assiste au congrès
de Capolago, en Suisse. Ecrivain et orateur, Malatesta crée de nombreux
journaux : La Questione sociale en
1883, à Florence ; L'Associazione,
en 1889 ; Volontà en 1913 ;
Umanità Nova en 1920, à Milan ;
Pensiero e Volontà, en 1924.
Suite aux émeutes contre l'augmentation du pain à Ancône
(Italie) en 1898, il est arrêté et condamné à
la relégation sur l'île Lampedusa. Il s'évade, part aux
Etats-Unis, puis séjourne à Londres. En 1914, Malatesta participe
à la « Semaine rouge » dAncône et doit
une nouvelle fois s'exiler. La même année, il s'oppose au « Manifeste
des Seize », impulsé par Kropotkine, prônant la défense
des démocraties. En 1919, Malatesta, de retour en Italie, est acclamé
par la population et participe à la création de l'Union anarchiste
italienne. Il soutient les occupations d'usine lors d'un meeting (14 octobre
1920) qui se termine en affrontements avec la police. Il est arrêté
et condamné, avec les autres rédacteurs d'Umanità
Nova. En prison, Malatesta fait une grève de la faim avec Armando
Borghi. Ils seront libérés le 30 juillet 1921.
La revue quil anime, Pensiero e Volontà,
est interdite par les fascistes, comme tous les autres journaux anarchistes,
en novembre 1926 et Malatesta est condamné à vivre en résidence
surveillée. Le 22 juillet 1932, il meurt à Rome et seuls
sa compagne Elena Melli, sa fille Gemma et ses deux neveux peuvent accompagner
au cimetière sa dépouille.
(Daprès lEphéméride
anarchiste et « Itinéraire » n° 5/6.)