John Henry Mackay (1864-1933)
Naissance le 6 février 1864 à Greenock (Ecosse), il est le fils d’un riche Ecossais et d’une Hambourgeoise. Après la mort de son père, sa mère se remarie avec un fonctionnaire du gouvernement prussien, et sa jeunesse se déroule essentiellement à Sarrebrück en Allemagne dont il obtiendra la nationalité. Il étudie la philosophie, l’histoire de l’art et de la littérature aux universités de Kiel, Leipzig et Berlin. Jeune poète, il publie cinq volumes de poésies sociales et révolutionnaires et voyage à travers l'Europe et les Etats-Unis. De sa rencontre, lors de son séjour à Londres en 1887-1888, avec Maria Dänhardt, veuve de Max Stirner, date sa passion pour l'auteur de L'Unique et sa propriété. Dès lors, il n'aura de cesse de tirer de l'oubli le théoricien de l'individualisme (mort en 1856) et écrit pour cela sa biographie. En 1891, paraît son « roman-reportage » Die Anarchisten (« Les Anarchistes »), description de la misère ouvrière à Londres et argumentaire individualiste opposé à la notion de communisme. En 1901, John Henry Mackay sera à l’origine de la publication d’une anthologie de la poésie en feuilles détachées vendues à bas prix. Ce même souci de mettre à la portée du plus grand nombre la culture se retrouvait déjà avec la publication en 1893 d’une édition populaire en allemand de son roman. Ce livre sera complété en 1920 par Der Freiheitsucher (« Le Chercheur de liberté »), charge anti-étatiste, puis par Abrechnung (« Reddition de comptes ») en 1932. Proudhon et Stirner, l'américain Benjamin R. Tucker, avec qui il était ami, auront une grande influence sur sa pensée. Grâce à ses recherches et à la réédition des œuvres de Stirner, il sera en Allemagne, avant 1914, à l'origine d'un renouveau de l'anarchisme individualiste. Retiré à Berlin-Charlottenburg, presque oublié de tous, il meurt le 16 mai 1933 alors que gronde déjà l'ouragan dévastateur du nazisme.

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