Louis Louvet (1899-1971)
Il naît à Paris le 7 février 1899. D’abord conducteur de tramway électrique, il se reclasse en 1937, après leur suppression, comme correcteur de presse. En 1922, il adhère au groupe de la Jeunesse socialiste, puis participe à la création de la Fédération des jeunesses anarchistes. Il devient gérant du Libertaire, organe de l’Union anarchiste (UA), en novembre 1924. Au début de 1926, à la suite de divergences sur l'illégalisme, il se retire de l'UA, entraînant avec lui de jeunes militants. En avril, pour concurrencer Le Libertaire qu'il juge trop sectaire, il réédite L'Anarchie de tendance individualiste. Louvet prend part, le 8 janvier 1928, à la fondation de l'Association des fédéralistes anarchistes (AFA). De 1932 jusqu’à la guerre, il se consacre avec sa compagne Simonne Larcher aux Causeries populaires (poursuivant ainsi l'action de Libertad) et à la revue Controverse où étaient reproduits les conférences et le compte rendu des discussions qu'elles provoquaient.
Sous l'Occupation, il est nommé vice-président de l'Association d'entraide de la presse, fondée clandestinement en 1942, et maintenu dans ses fonctions à la Libération, en novembre 1944. Il reprend ses activités de militant anarchiste en créant, avec Charles-Auguste Bontemps, le Mouvement Egalité et le journal Ce qu'il faut dire (CQFD). A ce titre, il participe aux travaux du congrès constitutif de la Fédération anarchiste qui a lieu à Paris les 6 et 7 octobre 1945 et y adhère en février 1946. Louvet fut aussi de ceux qui reconstituèrent la Fédération anarchiste en décembre 1953. C’était un militant libertaire très actif et son activité s’exerça dans de multiples directions : pacifisme, syndicalisme, libre pensée, anticléricalisme, néomalthusianisme… Il animera nombre de publications anarchistes ainsi que des structures d’édition (Librairie sociologique, Editions Elisée Reclus, et fera partie de l’association des Amis de Voline qui publia La Révolution inconnue, de Voline). Mais, très indépendant, il ne put s'agréger à une formation ni même en créer une, durablement. Pierre-Valentin Berthier le décrit comme un être brouillon, un peu bourru, mais doté d’un cœur d’or et d’un sens efficace de la camaraderie. Il meurt le 15 mars 1971.

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