Gustav Landauer (1870-1919)
Naissance le 7 avril 1870, à Karlsruhe (Allemagne), dans une famille juive. Il fait des études de lettres et de philosophie qu’il interrompt en 1891 pour rejoindre le journal anarchiste Der Sozialist. Arrêté à Berlin en 1893, il est condamné à un an de prison. Pendant son incarcération, il écrit un roman. Quand, libéré, il veut étudier la médecine, l’université de Freiburg refuse son inscription « en raison de ses activités passées ». Il reprend alors son poste au Sozialist qui publie ses commentaires sur Stirner et Déjacque, ses traductions de textes de Reclus, Kropotkine… Landauer est de nouveau arrêté en 1899. Entre 1900 et 1908, il renonce à la vie militante et se consacre à la traduction d’œuvres de Poe, Wilde, Shaw… Influencé par la pensée de Tolstoï, il y puisera son pacifisme. En 1908, il fonde le Sozialistischer Bund, organisation composée d'une quinzaine de groupes fédérés qui tenteront de s’opposer à la guerre qui s’annonce en prônant la grève générale. Jusqu’à la Première Guerre mondiale, Landauer survit difficilement, fait des traductions et donne des conférences. Selon Rudolf Rocker, il apporte son soutien au mouvement spartakiste mais y voit déjà un « germe réactionnaire ». Le 7 avril 1919, la République des conseils de Bavière est proclamée, malgré l'opposition des communistes. Landauer en devient le « responsable à l'éducation », désirant impulser la pédagogie libertaire de Francisco Ferrer. Après la tentative de putsch contre-révolutionnaire du 13 avril, les communistes s'emparent du pouvoir et, le 2 mai 1919, il est battu à mort dans la rue, avant d’être achevé d’une balle dans la tête, par des soldats envoyés par le socialiste Noske pour mater l'insurrection bavaroise. Selon des témoins, il aurait provoqué ses bourreaux pour ne pas survivre à la défaite.

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