Jean-Charles Fortuné Henry (1869- ?)
Il naît le 21 août 1869, à Limeil-Brévannes. Son père, Fortuné Henry (1821-1882, lire biographie), sera condamné à mort par contumace pour avoir été membre de la Commune de Paris. Son frère, Emile (voir portrait) sera guillotiné pour avoir commis deux attentats. En 1885, alors âgé de 16 ans, il décide de quitter l’école Turgot. Réformé du service militaire, il est signalé par les services de police comme proche du Parti ouvrier à partir de septembre 1889. Cependant, au commencement de l’année 1891, il quitte ce parti pour rejoindre les anarchistes. Après les attentats et l’arrestation de Ravachol, Fortuné Henry participe à de multiples conférences dans le but de défendre le principe de la propagande par le fait. Le 8 décembre 1892, il est arrêté et condamné à deux années de prison. Libéré en septembre 1894, il exerce la profession de représentant en pharmacie à partir de 1896, tout en poursuivant une intense activité militante. Fortuné Henry figure notamment parmi les délégués du congrès constitutif de l'Association internationale antimilitariste (AIA) à Amsterdam en juin 1904. Il a été, un an plus tôt, à l’origine de la constitution d’une colonie anarchiste, baptisée L’Essai (voir cartes postales sur Cartoliste), située dans la forêt des Ardennes, près d’Aiglemont. Malgré quelques belles réalisations (une imprimerie, l'édition de brochures, la publication de deux journaux), des problèmes financiers et surtout d’importantes dissensions internes conduisent finalement à la disparition de la colonie en 1909. Fortuné Henry inscrit au carnet B, mais réformé, ne sera pas mobilisé lorsqu’éclatera la Première Guerre mondiale.

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