Han Ryner (1861-1938)
Jacques Henri Ner, plus connu sous le pseudonyme de Han Ryner, naît
le 7 décembre 1861, à Nemours (département dOran,
Algérie). Son père est employé des Postes et sa mère
institutrice. Peu après, la famille revient en métropole et il
fréquente des école catholiques, avant dentamer des études
supérieures de philosophie et dêtre nommé professeur
dans diverses villes du sud de la France. Il se marie en 1885, devient
en 1895 répétiteur au lycée Louis-le-Grand, puis au
lycée Charlemagne (Paris). Sensibilisé aux problèmes sociaux
il propose, en 1892, dans La Paix pour la
vie, d'établir la socialisation du pain. Pacifiste et anarchiste
individualiste, sa philosophie s'exprime dans le roman Le Crime
d'obéir (1900) qu'il signe de son pseudonyme. A partir de 1903,
il participe au mouvement des Universités populaires. Conférencier
et orateur de talent, Han Ryner collabore à de nombreux journaux et revues.
Durant la Première Guerre mondiale, il continue à exprimer, chaque
fois que c'est possible, son universalisme pacifiste et antimilitariste dans
Par-delà la mêlée (E. Armand),
Ce qu'il faut dire (Sébastien Faure)
Ce « Socrate contemporain »
sait se montrer solidaire en de nombreuses occasions et, entre autres, pour
Eugène Dieudonné (en 1913), E. Armand, les mutins de la mer Noire,
Sacco et Vanzetti, Nestor Makhno, Lazarévitch, Francesco Ghezzi. Il témoigne
également devant les tribunaux militaires en faveur des objecteurs de
conscience. Anticlérical virulent, Han Ryner s'oppose à l'emprise
de l'Eglise (notamment en matière d'éducation), ainsi qu'aux colonialistes.
Durant les années 1930, il participe à L'Encyclopédie
anarchiste de Faure et à la presse libertaire française
et internationale (notamment espagnole). A sa mort à Paris, le 6 janvier
1938, le « Prince des conteurs »
laisse une uvre riche et variée.