Emma Goldman (1869-1940)
Naissance le 27 juin 1869, en Lituanie, dans une famille juive. A 13 ans, elle commence à travailler comme couturière, jusqu’à l’automne 1885 où elle quitte la Russie pour rejoindre une sœur qui avait précédemment émigré aux Etats-Unis. Elle se marie, divorce un an après, rencontre un anarchiste juif russe qui lui fait connaître l’anarchisme et la présente à Johann Most. En 1890, elle effectue sa première tournée de propagande avec Alexandre Berkman, entre autres, qui deviendra son amant. Emma Goldman est arrêtée à Philadelphie pour avoir prononcé un discours à Union Square (New York) et, le 18 octobre 1893, condamnée à un an de prison pour incitation à l’émeute. Elle profitera de cette incarcération pour entamer une formation d’infirmière. Le 17 août 1894, elle est libérée et reprend ses activités de propagandiste, avant de se décider à poursuivre sa formation à Vienne où elle restera un an. En novembre 1896, Emma retourne à New York et, au cours des années qui suivent, alterne les conférences aux Etats-Unis et en Europe, assiste aux congrès anarchistes, fait paraître la revue Mother Earth (1906-1917), publie divers ouvrages et dirige une maison d’édition. Femme libre, elle vit librement ses relations amoureuses et lutte pour l’émancipation féminine. Sa propagande pour le contrôle des naissances lui vaut un emprisonnement de quinze jours et sa participation en 1917 à la lutte contre la conscription la conduit au pénitencier de l’Etat du Missouri, où elle est incarcérée de février 1918 à septembre 1919.
Le 21 décembre 1919, Emma Goldman et Berkman, extradés, quittent les Etats-Unis à bord du Buford. Débarqués en Finlande, ils rejoignent ensuite Saint-Pétersbourg, puis parcourent l’Ukraine et la Russie du sud. Ils ne tardent guère à perdre leurs illusions sur la révolution bolchevique. En janvier 1922, ils gagnent Stockholm et s’attellent à divers ouvrages pour dénoncer la trahison de la révolution et les crimes des bolcheviks. Avant de se fixer définitivement en France, la vie d’Emma Goldman sera faite d’errance (Berlin, Londres, le Canada…). Pendant la révolution espagnole, elle se rendra à trois reprises en Espagne et organisera à Londres des campagnes de soutien. Le 17 février 1940, une attaque d’apoplexie la terrasse et, le 14 mai, elle meurt d’une congestion cérébrale à Toronto. Emma Goldman est enterrée au cimetière de Waldhein, à Chicago, auprès des martyrs de Haymarket.

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