Gaston Couté (1880-1911)
En 1882, son père s'établit meunier à Meung. Le jeune Couté
fréquente l'école communale, puis le lycée d'Orléans.
A 17-18 ans, il quitte le lycée et devient commis de perception. Il commence
à écrire et collabore au Républicain
du Loiret. En 1898, il part pour Paris et se produit dans des cabarets
où ses chansons obtiennent un vif succès. Sur scène, il
portait une blouse bleue et se coiffait d'un feutre noir à larges ailes.
La vie de bohème qu'il menait altéra sa santé ; frappé
de congestion pulmonaire, le 26 juin 1911, il est transporté à
l'hôpital Lariboisière où il meurt deux jours plus tard.
On retrouve dans ses chansons quelques-uns des thèmes anarchistes favoris
: contre la religion, contre l'armée, contre la loi, contre les puissants
Quelques jours après sa mort, Victor Méric le saluait ainsi :
« Ce petit gars maigriot, aux regards de
flamme, aux lèvres pincées, était un grand poète.
Il allait chantant les gueux des villes et des champs, dans son jargon savoureux,
avec son inimitable accent du terroir. Il flagellait les tartuferies, magnifiait
les misères, pleurait sur les réprouvés et sonnait le tocsin
des révoltes. Un grand poète, vous dit-on. »
A Meung-sur-Loing, un musée perpétue son souvenir.
(Daprès le « Dictionnaire biographique
du mouvement ouvrier français ».)