Georges Butaud (1868-1926)
Naissance le 6 juin 1868 à Marchienne-au-Pont (Belgique).
Venant de Genève, il arrive à Vienne (Isère) vers 1899
et y aurait travaillé comme tailleur de pierre. En 1901, il est
gérant du Flambeau («
organe des ennemis de l'autorité ») qui paraît dans
cette ville et, de 1912 à 1914, du mensuel La Vie
anarchiste. Mais c'est à la création de colonies anarchistes
que Georges Butaud consacrera son action. Il participe à plusieurs d'entre
elles : en 1899, avec le projet de Saint-Symphorien-d'Ozon (Isère),
puis, de 1902 à 1906, au milieu libre de Vaux près de
Château-Thierry (Aisne), avec sa compagne Sophie Zaïkowska. Une autre
tentative (La Pie) voit le jour en 1913 à Saint-Maur (région
parisienne) avec une ferme communautaire consacrée à l'agriculture
et à l'élevage. Lucien Descaves l'a ainsi dépeint :
garçon intarissable et joyeux, rouge de barbe et de cheveux, avec une
« figure ardente de bon diable illuminateur »,
« l'homme qui ne croit pas aux miracles et qui en fait ».
Sensibilisé aux problèmes de l'alimentation, il devient un adepte
du végétalisme qu'il mettra en pratique après la guerre
dans la colonie de Bascon (Aisne). Il meurt le 26 février 1926
à Ermont (région parisienne).