Roger Boutefeu (1911-1992)
Né le 5 octobre 1911 au Pré-Saint-Gervais (Seine), fils d’un caoutchoutier, il a une enfance miséreuse et connaît très jeune le « trimard », où il rencontre des bûcherons libertaires. Avant la Seconde Guerre mondiale, demeurant à Paris, il travaille comme sangleur dans une entreprise de presse. Militant de la CGT de 1929 à 1936 puis de l’Union anarchiste (UA), il est, en 1933, gérant de Rectitude, organe de la Ligue des objecteurs de conscience, dans lequel il écrit sous le pseudonyme de A. Duret. Volontaire en Espagne à l’été 1936, il est notamment chargé avec Carpentier et Mercier Vega Ridel de la distribution sur le front du journal L’Espagne antifasciste publié à Barcelone par André Prudhommeaux. Boutefeu envoie des articles et comptes rendus au Libertaire et plusieurs feuillets de ses carnets du front sont publiés dans L’Espagne antifasciste à partir d'août 1936. Revenu en France, il est, de septembre 1937 à août 1938, gérant du Libertaire et, en 1939, membre de la commission administrative de l’UA. Secrétaire de la Jeunesse anarchiste, il fait partie des orateurs du mouvement. Condamné en janvier 1939 à douze et dix-huit mois de prison pour « provocation de militaires à la désobéissance dans le but de propagande anarchiste », il se convertit au catholicisme pendant sa détention à la prison de la Santé et écrit par la suite plusieurs ouvrages où il raconte sa joie d’avoir « rencontré Dieu » (Je reste un barbare et Journal du barbare). Devenu un écrivain prolétarien, il collabore après la Libération à la revue Maintenant fondée par Henry Poulaille, puis aux Cahiers du peuple de Michel Ragon. Marié deux fois, il est père de six enfants et meurt à Agey (Côte-d’Or) le 24 juillet 1992.
(D’après le « Dictionnaire biographique du mouvement libertaire francophone ».)

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