René Bianco (1941-2005)
Fils d'un postier libertaire d'origine italienne, René Bianco d’Acierno naît à Marseille le 4 octobre 1941. C'est dans Le Libertaire et Le Canard enchaîné, journaux auxquels son père est abonné, qu'il apprendra à lire. Après un baccalauréat de philosophie, il exerce divers emplois avant de rentrer en 1961 à l'Education nationale (il y terminera sa carrière en 2002 comme professeur d'histoire et de géographie).
Début 1960, ayant fait la connaissance d'André Arru, il commence à fréquenter le groupe anarchiste Marseille-Centre de la Fédération anarchiste. Son action le pousse aussi à militer à l'Ecole émancipée, à la Libre Pensée et dans la franc-maçonnerie. Le 14 avril 1960, il participe à la création du groupe des Jeunes Libertaires de Marseille et, à ce titre, prendra part à l'organisation de campings libertaires internationaux ainsi qu’aux activités de la Fédération ibérique des jeunesses libertaires.
Durant la guerre d'Algérie (qu'il ne fera pas, ayant réussi à se faire réformer), René Bianco participe à un petit groupe clandestin de lutte contre l'OAS et d'aide aux insoumis. Il soutient également l'action de Louis Lecoin en grève de la faim pour l'obtention d'un statut d’objecteur de conscience. En 1965, il est un des membres fondateurs du CIRA de Marseille et participe alors à différentes actions culturelles, cofondant en 1967 l'association Culture et liberté.
En 1968, il remplace Aristide Lapeyre en tant que responsable du Bulletin intérieur de la FA et assiste au congrès anarchiste international de Carrare. A partir de 1971, René Bianco s'occupe des relations internationales anarchistes. Cette activité militante ne l'empêche pas de reprendre en 1969 des études supérieures à la faculté de Lettres d'Aix-en-Provence. En 1971, il obtient un diplôme de l'Institut d'études politiques ; en 1977, un doctorat de 3e cycle d'histoire et, en 1988, une thèse d'Etat pour son remarquable travail sur « Un siècle de presse anarchiste d'expression française dans le monde, 1880-1983 ». Auteur de plusieurs études, il a signé de nombreuses biographies d’anarchistes dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français. Il décède le 31 juillet 2005 à Marseille.
(D’après « L’Ephéméride anarchiste ».)

Fermer la fenêtre

Retour à l'accueil