Jean Barrué (1902-1989)
De souche paysanne et occitane, Jean Barrué est né le 16 août 1902 à Bordeaux. Il suit les cours du lycée de la ville jusqu'en juillet 1922 puis, de 1922 à 1926, effectue des études supérieures de mathématiques à Paris. Ayant obtenu son agrégation, il devient professeur dans la région Aquitaine. Son engagement militant date de 1919, avec sa participation à une manifestation révolutionnaire contre les cérémonies guerrières « de la victoire ». Il adhère ensuite au groupe des étudiants socialistes (SFIO) et prend part, en 1920, à la création du Parti communiste dont il sera un militant actif avant de rompre définitivement, refusant sa bolchévisation. En 1925, il se tourne vers le syndicalisme révolutionnaire et milite au sein de la fédération de l'enseignement affiliée à la Confédération générale du travail unitaire (CGTU), s'occupant à partir de 1934 de la publication de L'Action syndicaliste. Après la réunification en mars 1936, Jean Barrué est nommé secrétaire de la section girondine de la CGT et collabore au journal Le Cri du peuple. Sans illusion sur le Front populaire et les élections de 1936, face aux menaces de conflits, il adhère à la Ligue des combattants de la paix. Après la Seconde Guerre mondiale, il reprend son activité syndicale à la Confédération national du travail (CNT) française puis adhère à la Fédération anarchiste dont il devient un membre important au sein du groupe Sébastien-Faure de Bordeaux. Responsable des relations internationales avec les autres mouvements anarchistes, il collabore au Monde libertaire, à La Rue et, entre autres, à la revue allemande Befreiung de Cologne. Sa connaissance de l'allemand lui permet de traduire plusieurs ouvrages dont La Réaction en Allemagne de Bakounine. Au début des années 1980, une majorité de militants du groupe Sébastien-Faure, en désaccord avec la Fédération anarchiste, crée autour de Jean Barrué et Gilles Durou le Groupe anarchiste de Bordeaux (GAB) qui disparaîtra en 1985. Il meurt dans cette ville le 26 août 1989 et est enterré au cimetière de Talence à côté de sa femme Anita (1905-1989).
(D'après l'Ephéméride anarchiste.)

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