Victor Barrucand (1864-1934)
Naissance à Poitiers le 7 octobre 1864. Orphelin de père à 16 ans, il arrive à Paris où il est d'abord ouvrier. Musicien, il joue dans les cafés et fréquente la bohème. Sa rencontre et son amitié avec Félix Fénéon est déterminante pour son engagement artistique (théâtre, entre autres) mais aussi anarchiste. Il collabore au journal L'En-dehors de Zo d'Axa. En 1893, il participe aux conférences du groupe de L'Idée nouvelle et est mêlé au procès d'Emile Henry. Il écrit dans le journal Les Temps nouveaux de Jean Grave et lance en 1895 une campagne nationale en faveur du pain gratuit pour tous, mesure jugée réformiste par certains anarchistes. En 1897, Victor Barrucand se déclare socialiste fédéraliste et sera en 1899 l'un des délégués du congrès socialiste de Paris. En 1899, il collabore à La Revue blanche. Ardent dreyfusard, il est envoyé en Algérie par la Ligue des droits de l'homme pour contrecarrer la propagande antisémite. Il devient rédacteur en chef des Nouvelles puis chroniqueur littéraire et artistique au quotidien La Dépêche algérienne. Le 30 novembre 1902, il publie son propre hebdomadaire, L'Akhbar, où il milite pour un « colonialisme plus humain » et, en particulier, pour une reconnaissance des droits des indigènes musulmans. Il publie les reportages d'Isabelle Eberhardt dont il s'emploiera à sauver l'œuvre littéraire après sa mort accidentelle. En 1919, il finit par obtenir quelques conquêtes politiques pour les « combattants indigènes » de la guerre de 14-18, mais il est alors plus proche du réformisme bourgeois et du parlementarisme politique que des aspirations révolutionnaires et libertaires. Il meurt à El Biar (Algérie) le 13 mars 1934.
(D'après l'Ephéméride anarchiste.)

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