La Ravachole

Cette chanson est attribuée à Sébastien Faure (1858-1942, biographie) qui l’aurait écrite en 1893 mais,
vu sa personnalité et ses orientations, on peut en douter. Reprenant l’air et certaines paroles de « La Carmagnole »,
elle fait référence à l’anarchiste François Claudius Koënigstein dit Ravachol (Wikipédia) condamné à mort,
entre autres, pour des attentats à la bombe aux domiciles de magistrats. Mais c’est « Le Bon Dieu dans la merde » (ou « Chanson du Père Duchesne ») que chantait Ravachol avant que le couperet de la guillotine ne l’empêche
d’aller jusqu’au dernier couplet.

I
Dans la grand’ville de Paris
Dans la grand’ville de Paris
Il y a des bourgeois bien nourris
Il y a des bourgeois bien nourris
Il y a les miséreux
Qui ont le ventre creux :
Ceux-là ont les dents longues,
Vive le son, vive le son,
Ceux-là ont les dents longues,
Vive le son
D’l’explosion !

Refrain
Dansons la Ravachole,
Vive le son, vive le son,
Dansons la Ravachole,
Vive le son
D’l’explosion !
[Ah, ça ira, ça ira, ça ira,
Tous les bourgeois goût’ront d’la bombe,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Tous les bourgeois on les saut’ra...
On les saut’ra !]

II
Il y a les magistrats vendus,
Il y a les magistrats vendus,
Il y a les financiers ventrus,
Il y a les financiers ventrus,
Il y a les argousins.
Mais pour tous ces coquins
Il y a d’la dynamite,
Vive le son, vive le son,
Il y a d’la dynamite,
Vive le son
D’l’explosion !
Au refrain

III
Il y a les sénateurs gâteux,
Il y a les sénateurs gâteux,
Il y a les députés véreux,
Il y a les députés véreux,
Il y a les généraux,
Assassins et bourreaux,
Bouchers en uniforme,
Vive le son, vive le son,
Bouchers en uniforme,
Vive le son
D’l’explosion !
Au refrain

[IV
Il y a les hôtels des richards,
Il y a les hôtels des richards,
Tandis que les pauvres déchards,
Tandis que les pauvres déchards,
A demi morts de froid
Et soufflant dans leurs doigts,
Refilent la comète,
Vive le son, vive le son,
Refilent la comète,
Vive le son
D’l’explosion !
Au refrain]

V
Ah, nom de dieu, faut en finir !
Ah, nom de dieu, faut en finir !
Assez longtemps geindre et souffrir !
Assez longtemps geindre et souffrir !
Pas de guerre à moitié !
Plus de lâche pitié !
Mort à la bourgeoisie,
Vive le son, vive le son,
Mort à la bourgeoisie,
Vive le son
D’l’explosion !
Au refrain

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