Octobre 2010

PUBLICATIONS

Commençons par deux ouvrages destinés aux débutants, à ceux qui veulent se documenter sur l'anarchisme… et que toute personne lira avec profit. L'Anarchisme (Le Cavalier bleu, 128 p., 9,80 euros) de Philippe Pelletier, paru dans la collection Idées reçues, passe en revue les a priori que l'on peut avoir sur le sujet et y répond. « L'anarchie, c'est le chaos », les anarchistes « aiment détruire », tous des terroristes, des nihilistes, des fous, des gauchistes (au choix !), ils « sont jeunes, ça leur passera », « il n'y a pas de programme », j'en passe et des meilleurs… Et réussit à faire le tour de la question en à peine plus de cent pages. Bravo l'artiste ! C'est un sprint à chaque chapitre, mais tout est dit et bien dit. Les dernières pages sont, bien sûr, une invitation à « aller plus loin » (livres, revues, sur la Toile). Et pourquoi pas à cet Abécédaire de la pensée anarchiste (Abécédaire Editions, Bordeaux, 260 p., 16 euros), de Jipépak. Ce premier tome d'une série que l'on espère longue (un deuxième volume est déjà annoncé) « donne la parole aux anarchistes » et reproduit des extraits de textes, sagement rangés de A comme acte/action à C comme christianisme, en passant par argent/richesse, avenir/passé/présent, bourgeois/bourgeoisie, chef/patron… Et, comme auteur(e)s, que du beau monde : hommes et femmes, anciens et actuels, illustres et moins connus, de multiples nationalités et de presque tous les continents. On peut être surpris par la présence de certains – Serge Netchaiev, Anton Pannekoek, Paul Lafargue – qui s'avouèrent peu anarchistes et ne pratiquèrent guère. Certes, les deux derniers, par leurs écrits, ont en partie contribué à enrichir la culture libertaire… Des références bibliographiques précises et de brèves notices biographiques complètent cet excellent recueil de courts écrits. A savourer, en piochant çà et là. Miguel Giménez Igualada (1888-1973) fut l'un des plus brillants représentants de l'anarchisme individualiste espagnol, que l'on pourrait situer entre Max Stirner et Han Ryner. Ayant connu une jeunesse agitée et illégaliste en Uruguay, il fait ensuite le choix de la non-violence et du pacifisme. Pendant la révolution, il est directeur du Théâtre populaire de Barcelone et anime la revue culturelle Nosotros de la Fédération anarchiste ibérique (FAI) de Valence. Dans Anarchisme. (L'Harmattan, coll. Mouvements des savoirs, 229 p., 21,50 euros), le seul de ses nombreux écrits traduit en français, il développe ses conceptions. Pour lui, l'anarchisme est avant tout « une conduite », « une éthique rigoureuse et une morale aimante » plutôt qu'un projet de société. Il se méfie d'ailleurs de toute doctrine extérieure, de tout dogmatisme abstrait, qu'il faut nécessairement passer au crible de la pensée critique si l'on ne veut pas demeurer « un croyant ». Qu'est-ce que l'humanité ? Un ensemble d'uniques. La révolution ? Equilibre intérieur, connaissance de soi, la révolution est dans l'homme… Si cette recherche continuelle d'« harmonie » doit être célébrée, elle laisse cependant insatisfait : faudra-t-il attendre que tous les humains soient anarchistes pour espérer un changement social ?Saluons par ailleurs le travail de Guillaume Demange, traducteur et préfacier de cet ouvrage, qui nous permet de partager le style poétique et lyrique – au service d'une démonstration rigoureuse – de ce philosophe trop peu connu. Une autobiographie ensuite, celle de Ghjuvan Petru Graziani, Corse libertaire. Chroniques (Cismonte è Pumonti, 139 p., 12 euros), l'itinéraire d'un petit Corse à Toulon dans les années 1950, les oncles militaires pour la France, la Régie Renault à Boulogne-Billancourt, Mai 68, le Groupe anarchiste Renault en 1970, le syndicalisme, le Larzac, les amours, la création de la maison de disques Vendémiaire et l'enregistrement de traces de culture populaire, le FLNC première manière, la fondation de la maison d'édition Cismonte è Pumonti pour publier en langue corse, l'installation dans l'île comme un retour à la source… L'auteur se livre avec pudeur, comme à regret, lâchant des bouts de vie et des anecdotes. L'important est de vivre le jour même car « chaque jour est une vie » (Sénèque), et la rencontre de femmes et d'hommes debout : le (grand-)Père, des compagnons de travail et de lutte, des musiciens, des militants de toutes nationalités, des amis… Un beau voyage en fin de compte ! Né à Issoudun en 1911, Pierre-Valentin Berthier a été insoumis. La découverte d'E. Armand l'oriente vers l'anarchisme individualiste. Journaliste et correcteur dans différents titres de presse, il a aussi écrit dans divers périodiques libertaires et publié de nombreux ouvrages (lire bibliographie complète), dont plusieurs sur la langue française en collaboration avec Jean-Pierre Colignon. En 1980, il a fait paraître le premier des cinq recueils de poésie constituant La Passion de l'Olympe ; La Chair et la Flamme (L'Insomniaque, 144 p., 10 euros), dédié à sa compagne Suzanne Detaille (1915-2007), sorti en juin dernier, est le cinquième et dernier. Plus de quatre-vingt-dix pour cent du trafic mondial de marchandises s'effectue sur les mers... et, sous prétexte de désengorger les voies de communication, le capitalisme veut faire de l'espace maritime son nouvel alibi écologique. Les instances de l'Union européenne présentent ainsi les « autoroutes de la mer » et les « bateaux à grande vitesse » comme les prochains outils d'un « transport écologique au service du développement durable ». Fortunes de mer. Lignes maritimes à grande vitesse : les illusions bleues d'un « capitalisme vert » (Acratie, 240 p., 12 euros), écrit par des anarchistes communistes du groupe La Mouette enragée de Boulogne-sur-Mer et des individus intéressés par la question, dénonce ces fausses solutions. En ces temps de chasse aux Roms, on peut se référer au petit ouvrage de Claire Auzias Roms, Tsiganes, Voyageurs : l'éternité et après ? (Indigène éditions, coll. Ceux qui marchent contre le vent, 32 p., 3 euros), qui a écrit plusieurs livres sur les « funambules de l'Histoire » (lire bibliographie). Dans celui-ci, elle met en lumière leurs luttes pour leur reconnaissance et leur droit à l'autodétermination, hors des tutelles paternalistes et maternalistes qui les étouffent. Un combat ancré dans des cadres politique et culturel. Certes il ne s'agit pas d'extermination, mais de reconduite à la frontière. Et pourtant, ce groupe d'êtres humains stigmatisé, ces rafles, ces bruits de bottes doivent rappeler de mauvais souvenirs à Maurice Rajsfus que l'on retrouve dans la bande dessinée Le Petit Maurice dans la tourmente (illustration de Mario et Michel D'Agostin, TartaMudo, 64 p., 14 euros). La vie d'une famille juive polonaise pendant l'Occupation et, en juillet 1942, au cours de la rafle du Vel' d'Hiv', l'arrestation et la conduite à Drancy. Les deux enfants, parce que nés en France, seront relâchés ; pas les parents. Commence alors une longue errance et une survie de tous les instants. Les Editions libertaires ont inauguré un nouveau blog et sont dorénavant diffusées par Court-Circuit. Rendez-vous donc sur l'un ou l'autre des deux sites pour connaître leurs nouvelles publications. Car, loin de s'arrêter pour souffler, elles passeraient même à la vitesse supérieure avec la sortie de trois titres en cette rentrée. Persistant dans leurs « croassements » et leurs dénonciations des religions, c'est tout d'abord Athéisme, une conviction, une attitude (80 p., 12 euros), en coédition avec les éditions du mouvement Freinet. L'ouvrage est issu des échanges entre jeunes de collège et de lycée et des membres du chantier recherche documentaire de l'Institut coopératif de l'Ecole moderne (ICEM). Qu'est-ce qu'être athée ? Choisit-on d'être athée ou croyant ? Qu'est-ce que cela implique dans la façon de vivre, de concevoir le monde, face à la mort ? Quelle est l'histoire de l'athéisme ? Quels sont les rapports entre laïcité et athéisme ? Autant de questions et de réponses… Dans Jésus, fils du Nil (208 p., 13 euros), André Guittard s'attache à dénoncer, outre les invraisemblances et l'absence inexplicable de traces ou de témoignages, la filiation hébraïque de la Bible. Pour lui, comme le titre le suggère, le « livre » trouve plutôt ses origines dans la mythologie égyptienne et, en particulier, dans la tentative des pharaons Amenhotep III (v. - 1391 à - 1353) et Amenhotep IV (v. - 1353 à - 1337) d'instaurer le culte d'un dieu unique, Aton. Il donne, parfois de façon un peu confuse, de nombreux exemples de similitudes : la vie au-delà de la mort, le traitement du corps du Christ, la Trinité égyptienne, l'existence d'une âme éternelle, le statut de la Vierge, l'enfantement par (un) dieu, les prêtresses, etc. Cet ouvrage ne peut que renforcer l'idée que la Bible est un assemblage de textes empruntés à diverses cultures, remaniés selon les intérêts du moment, contenant également de nombreuses scories, inexactitudes ou erreurs concernant des dates, des indications géographiques… Eloigné des mythologies, bien que les premiers enseignants furent des prêtres, l'ouvrage de Hugues Lenoir, Education, autogestion, éthique (préf. de Jean Le Gal, 223 p., 14 euros), analyse tout d'abord l'évolution de la figure de l'« enseigneur » : de maître (débitant la vérité révélée) à éducateur (aidant à apprendre), en passant par celui – plus libéral – qui accepte la discussion tant que l'ordre n'est pas remis en cause ; il s'agit en fait de faire « le deuil de l'autorité » mais cette rupture reste inachevée. Il aborde ensuite l'éducation libertaire (histoire, principes et buts) et les différentes « formules démocratiques » de par le monde (entretien avec Francisco Codello), avant de s'intéresser à l'inutile fracture entre formation initiale et éducation permanente. S'appuyant sur des expériences de terrain, l'auteur s'attache aussi à démontrer l'efficacité des formations coopératives et autogérées, avant d'aborder la délicate question de l'éthique et des valeurs nécessaires à la conduite de l'action éducative, en particulier en matière d'évaluation. Essentielle mais « principal frein de la transformation », lourdement chargée des valeurs de la société, celle-ci se révèle un nœud de contradictions à résoudre. Avec ce titre, Hugue Lenoir nous offre sa réflexion la plus aboutie sur le sujet. Parmi les rééditions, il faut signaler La Makhnovchtchina : l'insurrection révolutionnaire en Ukraine de 1918 à 1921 (postf., avec des photos et des cartes, de Hélène Châtelain, Les Amis de Spartacus, 256 p., 15 euros), de Piotr Archinov (1887- ?, lire biographie). C'est le témoignage irremplaçable d'un protagoniste de cette épopée de l'armée insurrectionnelle paysanne qui combattit les forces contre-révolutionnaires et la dictature bolcheviste pour établir un communisme libertaire, auto-organisé et égalitaire. En 1921, Archinov constatait lucide : « Au nom de la dictature de leur parti, les communistes ont écrasé, par les armes, toutes les tentatives des travailleurs d'établir leur autodirection sociale, ce qui formait le but essentiel de la révolution russe, et ont ainsi détruit la fermentation révolutionnaire du pays. » Certains ont mis très longtemps avant de s'en apercevoir, d'autres ne l'ont pas encore tout à fait réalisé et n'en ont pas tiré les leçons.

 

RÉUNION-DÉBAT

Montpellier, 1er octobre. A 20 h 30, au Centre Ascaso-Durruti (CAD), 6, rue Henri-René : « Les amis de Ludd. Une critique de la société industrielle », animé par Toni.

Paris, 1er octobre. Réunion publique, à 19 heures, « Le temps du travail pourquoi ? pour qui ? » au local La Rue, 10, rue Robert-Planquette, Paris 18e (M° Blanche ou Abbesses). Organisée par le groupe Louise-Michel (FA). Courriel : groupe-louise-michel(at)federation-anarchiste.org

Toulouse, 1er octobre. Conférence-débat à 20 h 30 avec Bernard Friot, auteur de l'ouvrage L'Enjeu des retraites, salle Duranti, 6, rue du Lieutenant-Colonel-Pelissier. Organisée par la Confédération national du travail (CNT). Renseignements complémentaires.

Lyon, 2 octobre. A 15 heures (sous réserve), « Tous Coupat, tous coupables ! Pour en finir avec le moralisme antiviolence », débat avec Alain Brossat. A partir de 18 heures, pot de rentrée de la librairie. La Gryffe, 5, rue Sébastien-Gryphe, Lyon 7e. Ouverture du lundi au samedi inclus, de 14 heures à 19 heures. Téléphone/fax : 04-78-61-02-25.

Marseille, 2 octobre. A propos de la parution d'un recueil de chroniques écrites par Victor Serge de juin 1936 à mai 1940, Retour à l'Ouest (Agone), causerie animée par Charles Jacquier. A 17 heures, au local du Centre international de recherche sur l'anarchisme (CIRA), 3, rue Saint-Dominique, Marseille 1er (angle place des Capucines). Courriel : cira.marseille(at)free.fr - Site Internet.

Paris, 2 octobre. Forum-débat avec Maurice Rajsfus autour de la BD Le Petit Maurice dans la tourmente (illust. de Mario et Michel D'Agostin, Tartamudo) qui retrace son parcours pendant l'Occupation. A 16 h 30, à la Librairie du Monde libertaire, 145, rue Amelot, Paris 11e (M° Oberkampf, République ou Filles-du-Calvaire). Courriel : librairie-publico(at)wanadoo.fr - Site Internet.

Rochefort-en-Terre (Morbihan), 2 octobre. Au Café de la Pente, à 15 heures, projection vidéo et rencontre avec une militante du collectif de soutien aux antifascistes russes (entrée libre). A 19 h 30, concert anarcho-punk-rock avec Cartouche, Mauvaise Graine, Death or Glory et Bakounine ! (entrée : 5 euros).

Saint-Denis, 3 octobre. De 15 heures à 17 heures, dimanche au musée avec la Dionyversité. Ce jour, il est question de la revue satirique et libertaire du début du XXe siècle : L'Assiette au beurre. Présentation de Michel Dixmier, enseignant, collectionneur et auteur d'une monographie sur le sujet. Rendez-vous au musée d'art et d'histoire de Saint-Denis, 22 bis, rue Gabriel-Péri (métro ligne 13, station Porte-de-Paris, ou RER D). Entrée libre.

Saint-Denis, octobre. Les cours de la Dionyversité ont lieu de 19 heures à 21 heures à la Bourse du travail, 9, rue Génin (métro ligne 13, station Porte-de-Paris). Cycle « Wilhelm Reich (1897-1957) », par Jacques Lesage de La Haye, psychanalyste. Le 5 octobre, « Vie de Wilhelm Reich » ; le 12 octobre, « Les trois techniques thérapeutiques de W.R. » ; le 19 octobre, « Les luttes politiques de W.R. » ; le 26 octobre, « L'analyse reichienne aujourd'hui ». Cycle « Education populaire, éducation nouvelle, éducation libertaire ? », organisé par Hugues Lenoir, professeur-chercheur en sciences sociales. Le 7 octobre, « Retour sur les Universités populaires », avec Hugues Lenoir ; le 14 octobre, « Les CEMEA au cœur de l'éducation nouvelle », avec Guy Millerioux ; le 21 octobre, « Actualité de l'éducation populaire », avec Mikaël Garnier-Lavalley ; le 28 octobre, « Pédagogie libertaire et/ou autogestionnaire : les 30 ans du LAP », avec Hugues Lenoir. Site Internet.

Limoges, 6 octobre. Rencontre avec Chantal Santerre et Normand Baillargeon pour une conférence sur Voltairine de Cleyre et autour du Petit Cours d'autodéfense intellectuelle. A 20 h 30 au Bar du Théâtre de l'Union, 20, rue des Coopérateurs. Renseignements complémentaires.

Paris, 6 octobre. La librairie Quilombo organise à 19 h 45 une présentation-débat de L'Enjeu des retraites (La Dispute) de et avec Bernard Friot. Au CICP, 21 ter, rue Voltaire, Paris 11e. La librairie Quilombo est située 23, rue Voltaire, Paris 11e (M° Rue-des-Boulets ou Nation), ouverture du mardi au samedi, de 13 heures à 20 heures. Courriel : quilombo(at)globenet.org - Site Internet.

Limoges, 7 et 8 octobre. « Femmes à vif, femmes insoumises », projection de films présentés par Heike Hurst : Born in Flames, de Lizzie Borden (7 octobre), et La Vieille Dame indigne, de René Allio (8 octobre). Au cinéma Le Lido, 3, av. du Général-de-Gaulle, à 20 h 30 (tarif unique : 4,5 euros par séance). Renseignements complémentaires.

Saint-Dié-des-Vosges, 7 octobre. Federico Ferretti et Philippe Pelletier animent à 20 h 30 un café-carto sur « Le monde avec et sans la carte chez Elisée Reclus », dans le cadre du Festival international de géographie. Au bar Le Bowling, place du 11-Novembre.

Gérardmer, 8 octobre. Philippe Pelletier anime à 18 heures une conférence sur « Elisée Reclus, géographie et anarchie » dans le cadre du Festival international de géographie. A la Maison de la culture et des loisirs, 1, boulevard de Saint-Dié.

Lyon, 8 octobre. Rencontre-débat, à 19 h 30, avec Gabi Mouesca sur la prison et la lutte armée au Pays basque nord. A la librairie libertaire La Gryffe, 5, rue Sébastien-Gryphe, Lyon 7e. Courriel : librairie@lagryffe.net - site Internet.

Millau, 8 octobre. No Pasaran 12 organise à 20 h 30 une soirée ciné libertaire avec la projection du film La Vague de Denis Gansel : « Contre le bruit des bottes... et le silence des pantoufles ». Entrée libre. Librairie Plume(s), 16, rue Saint-Martin. Site Internet.

Paris, 8 octobre. Présentation du n° 27 d'Offensive et débat en présence de rédacteur-rice-s du dossier « Précarité pourquoi ? ». Tract au format PDF. A partir de 19 h 30, à la CIP-IDF, 14-16, quai de Charente, Paris 19e (M° Corentin-Cariou). Offensive libertaire et social (Paris), 21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris. Courriel : ols.paris(at)no-log.org - site Internet.

Paris, 8 octobre. En parallèle à la Fête des vendanges de Montmartre, le cinéma Studio 28 organise une projection spéciale de Bernard, ni Dieu ni chaussettes, en présence du réalisateur Pascal Boucher, de Jean Foulon et d'interprètes de Gaston Couté. A 21 heures, au 10, rue Tholozé, Paris 18e. Plus d'infos sur le film.

Saint-Dié-des-Vosges, 8 octobre. Philippe Pelletier présentera de 14 heures à 14 h 30 son livre Elisée Reclus, géographie et anarchie (Editions du Monde libertaire) dans le cadre du Festival international de géographie, à la synagogue.

Limoges, 9 octobre. « Femmes à vif, femmes insoumises », projection à 14 h 30 de Ecoutez May Picqueray de Bernard Baissat, en sa présence, suivie d'un débat avec Martine Storti : « Le féminisme, un mauvais genre ? » A 20 h 30, théâtre : Une femme sans homme, c'est comme un poisson sans bicyclette, « performance mauvais genre pour deux actrices en roue libre » avec Maloue Fourdrinier et Claire Lapeyre Mazérat. A 22 heures, concert du groupe Ej-ce Horo (musique des Balkans). Au Théâtre de l'Union, 20, rue des Coopérateurs. Renseignements complémentaires.

Merlieux (Aisnes), 9 octobre. Dans le cadre d'une journée commune aux quatre bibliothèques du village, la Bibliothèque sociale, animée par le groupe Kropotkine de la FA, organise à 18 heures une rencontre-débat sur les Amap. Au 8, rue de Fouquerolles. Renseignements : 03-23-80-17-09.

Paris, 9 octobre. Forum à l'occasion de la parution d'Art et Anarchie. acte I (Anartiste, lire information), à 16 h 30, à la librairie du Monde libertaire, 145, rue Amelot (M° République, Oberkampf ou Filles-du-Calvaire). Courriel : librairie-publico(at)wanadoo.fr - Site Internet.

Aubervilliers, 11 octobre. A partir de 15 heures, rencontre avec Miguel Chueca et débat sur « Les outils de la lutte sociale. Agir ? Comment ? », suivi de la projection de deux films dont Les LIP, l'imagination au pouvoir de Christian Rouaud. Villa Mais d'Ici, 77, rue des Cités-rue Sadi (à 5 min de la station de métro Qautre-Chemins). Courriel : club-de-la-timbale(at)googlegroups.com

Millau, 12 octobre. Suite au succés de la soirée ciné-libertaire du 8 octobre organisée par No Pasaran 12, la librairie Plume(s) a décidé exceptionnellement de rediffuser à 20 h 30 le film La Vague de Denis Gansel : « Contre le bruit des bottes... et le silence des pantoufles ». Entrée libre. Librairie Plume(s), 16, rue Saint-Martin. Site Internet.

Marseille, 14 octobre. A partir de 19 h 30, projection du film Il ne se passe rien à Oaxaca ? (¿ En Oaxaca no pasa nada ?, d'Emilienne Tempels, 44 min.), suivie d'une conférence-débat à propos de l'ouvrage ¡ Duro compañer@s ! Oaxaca 2006 : récits d'une insurrection mexicaine (Tahin Party), en présence de l'auteure Pauline Rosen-Cros. Repas à prix libre ensuite, autour duquel les échanges pourront se poursuivre. Organisé par Alternative libertaire au Garage Dahdah, 14, bd Dahdah, Marseille 4e (quelques rues au-dessus de la Friche Belle-de-Mai).

Périgueux, 15 octobre. Café libertaire au local associatif Les Thétards, 7, rue de la Bride. A 20 h 30, projection du film Roms, Gitans, Manouches en danger et débat. Organisé par le collectif libertaire Marius-Jacob. Site Internet.

Rouen, 15 octobre. A l'occasion de la sortie du nouveau recueil de poésies de Guy Pique, La Peau des étrécis (Editions de l'Atlantique), une soirée « Voix libres » est proposée à partir de 20 h 30. Poètes, liseurs, écrivains en tout genre sont conviés à venir y faire entendre leur création ou celle ayant retenu leur goût. Librairie L'Insoumise, 128, rue Saint-Hilaire.

Laon, 16 octobre. Réunion publique sur le thème « Anarchisme et idées reçues » avec Philippe Pelletier, auteur de L'Anarchisme (Cavalier bleu), grande salle de la Maison des associations, rue du Bourg (ville haute). Renseignements : 03-23-80-17-09.

Lyon, 16 octobre. Rencontre-débat « Avorter sans entraves », à 15 heures, avec le collectif des Féministes pour la réappropriation de l'avortement, des sexualités et de la contraception (FRASC) de Grenoble. Projection (sous réserves) du documentaire Y a qu'à pas baiser de Carole Roussopoulos (1973). Librairie libertaire La Gryffe, 5, rue Sébastien-Gryphe, Lyon 7e. Téléphone-télécopieur : 04-78-61-02-25 - site Internet.

Paris, 16 octobre. Rencontre avec Lalie Walker, auteure de plusieurs romans noirs dont Aux malheurs des dames (Parigramme), qui se déroule autour du marché Saint-Pierre et met en scène une sociologue, détective à ses heures. A 15 h 30, à la bibliothèque La Rue, 10, rue Robert-Planquette, Paris 18e (M° Blanche ou Abbesses). Site Internet.

Paris, 16 octobre. Forum-débat avec Sébastien Fontenelle pour son livre Même pas drôle. Philippe Val, de Charlie Hebdo à Sarkozy (Libertalia). A 16 h 30, à la librairie du Monde libertaire, 145, rue Amelot (M° République, Oberkampf ou Filles-du-Calvaire). Entrée libre.

Lille, 22 octobre. Ciné-club libertaire à 20 heures au Centre culturel libertaire, 4, rue de Colmar. Projection d'un film surprise, suivie d'une carbonnade flamande végétarienne. Organisé par Turbulences sociales. (Prix libre.)

Meisenthal (Moselle), 22 octobre. Rencontre-débat sur « L'urbanisation capitaliste : de la question urbaine à la question sociale » avec Jean-Pierre Garnier, auteur d'Une violence éminemment contemporaine (Agone). A 20 h 30, à ARToPie, 6, rue de la Poste. Tél. : 03-87-96-94-15.

Paris, 22 octobre. « Relégation spatiale et stigmatisation scolaire », conférence de Jean-Pierre Garnier, auteur d'Une violence éminemment contemporaine (Agone), dans le cadre du séminaire de la revue Diversité. A 11 heures, au 6, rue du Département, Paris 19e (M° Stalingrad).

Lyon, 23 octobre. Débat autour de l'écologie sociale à 15 heures avec Vincent Gerber, initiateur du site Ecologie sociale, et un membre de la communauté Los Arenalejos (Espagne). Au Cedrats, 27, montée Saint-Sébastien, Lyon 1er. Tél. : 04-78-29-90-67.

Paris, 23 octobre. De 14 heures à minuit, venez rencontrer la Confédération nationale du travail (CNT) au 33, rue des Vignoles, Paris 20e (M° Avron ou Buzenval). A 16 heures, meeting-débat « Construire dès aujourd'hui la société de demain. La CNT, c'est quoi ? » (autogestion, assemblées générales souveraines, action directe contre le capital, sections d'entreprise…) A 18 heures, projections de films réalisés lors des dernières luttes et manifestations. A 19 heures, concerts avec Les Chanteurs livreurs, Bobby Six Killers, The Angry Cats. Buffet, salon du livre (neuf et d'occasion), tables des syndicats de la région parisienne. Prix libre, en soutien aux sections en lutte.

La Plaine-Saint-Denis, 23 octobre. A 15 heures, la compagnie Jolie Môme accueille la troupe Quartier en Nord pour une représentation de la pièce En suivant Emma, de Howard Zinn, et Le Théâtre du fil avec le spectacle Les Blousons noirs. S'ensuivra un débat sur « Révoltes d'hier, révoltes d'aujourd'hui, rencontre de théâtres populaires ». Théâtre de la Belle Etoile, 14, rue Saint-Just. Entrée libre. Info et réservation au 01-49-98-39-20.

Paris, 27 octobre. La librairie Quilombo organise à 19 h 45 une présentation de l'ouvrage D'Alger à Mai 68, mes années de révolution (Spartacus), en présense de l'auteur, François Cerutti. Au CICP, 21 ter, rue Voltaire, Paris 11e. Courriel : quilombo(at)globenet.org - Site Internet.

Ivry-sur-Seine, 28 octobre. Miguel Chueca présentera à 20 heures le recueil de textes d'Emile Pouget, L'Action directe et autres écrits syndicalistes (1903-1910) (Agone), à la librairie Envie de lire, 16, rue Gabriel-Péri (M° Mairie-d'Ivry).

Ivry-sur-Seine, 29 octobre. Rencontre à 19 h 30 avec Gérard Noiriel autour du livre Dire la vérité au pouvoir. Les intellectuels en question (Agone), à la librairie Envie de lire, 16, rue Gabriel-Péri (M° Mairie-d'Ivry).

 

FOIRES AUX LIVRES, EXPOSITIONS,
SPECTACLES, CINÉMA

Anniversaire Quilombo. A l'occasion des huit ans de la librairie, Marc Havet, chanteur subversif et drôle, se produira pour Quilombo, avec le Syndrome de Phalsbourg. Le 3 octobre, à 16 heures, au CICP, 21 ter, rue Voltaire, Paris 11e. Trois tarifs possibles : 10 euros (tarif normal), 20 euros (tarif de soutien), 5 euros (tarif petites bourses). Réservation à la librairie Quilombo, 23, rue Voltaire, 75011 Paris, ou par courriel (quilombo[at]globenet.org) ou par téléphone (01-43-71-21-07). Site Internet.

Anarphabète. La 5e édition de ce salon du livre à Toulouse, organisé par l'Association pour l'art et l'expression libre (AAEL) et l'Imprimerie 34, se tiendra samedi 9 octobre, de 10 heures à 19 heures. Débats, animations, expositions, buvette, musique… sont au programme. Lieu : Hangar de la Cépière, 8, rue de Bagnolet, 31100 Toulouse. Contact tél. : 05-61-43-80-10.

Bobines rebelles à Saint-Denis. Journée de projection de documentaires et de débats le 9 octobre à la Bourse du travail de Saint-Denis, 9, rue Génin (métro ligne 13, station Porte-de-Paris), en relation avec le festival Bobines rebelles en Creuse. A partir de 10 heures et jusqu'à 22 heures. Bar et restauration sont prévus. Discussions : à 12 heures, avec Marie Dolez, réalisatrice de Ma petite dignité (projetée avant) ; à 14 h 30, avec le comité Chiapas (hors salle) ; à 16 h 15, autour des films avec Eric Lebel (producteur), Christian Jacquiau (auteur) et Michel Besson (coopérative Andines) ; à 19 heures, à propos de l'action anarchiste non-violente et de la reprise individuelle d'Alexandre Marius Jacob. Entrée à prix libre.

Lire en fête à Publico. La librairie du Monde libertaire organise le 17 octobre une animation à propos des Roms au 145, rue Amelot, 75011 Paris (tél. : 01-48-05-34-08 - site Internet). A partir de midi, accueil, buvette et restauration ; à 13 h 30, court-métrage Trajo Guglo (la vie sucrée) de Frédéric Desoche ; de 14 heures à 16 heures, débat avec la participation de militants roms, de Claire Auzias (historienne), de Philippe Pelletier (militant anarchiste) et de Daniel Maunoury (photographe). A 16 h 30, présentation de L'Anarchisme, idées reçues (Le Cavalier bleu) par l'auteur, Philippe Pelletier, et débat. Tout l'après-midi, lancement de la « bibliothèque rouge » : échanges participatifs, animations, etc.

London Anarchist Bookfair. La 28e Foire aux livres anarchistes de Londres aura lieu samedi 23 octobre, de 10 heures à 19 heures. Au programme : projections de films, un cabaret anarchiste, des rencontres et des discussions… La restauration sur place est possible et une crèche accueillera les plus jeunes. Queen Mary, University of London, Mile End Road, London, E1 4NS. Site Internet.

Maximilien Luce. Plus de soixante-dix œuvres (peintures et dessins) de ce peintre qui se revendiquait anarchiste sont exposées au Musée des impressionismes, 99, rue Claude-Monet, à Giverny. De nombreux documents historiques retracent le parcours de celui qui fut l'un des meilleurs représentants du mouvement néo-impressionniste. Exposition « Maximilien Luce néo-impressionniste, rétrospective » (entrée : 8,20 euros), jusqu'au 31 octobre. Site Internet. Un catalogue, réunissant les contributions d'Aline Dardel, Marina Ferretti Bocquillon, Vanessa Lecomte et Bertrand Tillier, a été publié à cette occasion (coédit. Musée des impressionnismes Giverny et Silvana Editoriale, 144 pages dont 80 illustrations en pleine page couleur, prix non indiqué).

DIVERS

Une plaque pour Francisco Ferrer. Le mercredi 13 octobre, à 16 h 30, sera apposée une plaque sur la façade de l'immeuble sis 26, rue Richer, Paris 9e – où a vécu une dizaine d'années le pédagogue libertaire espagnol (lire biographie) –, en présence de Bertrand Delanoë (maire de Paris), d'Anne Hidalgo (première adjointe et fille de républicain espagnol) et de Jacques Bravo (maire du 9e arrt). Cette plaque devrait être ainsi libellée : « A la mémoire de Francisco Ferrer y Guardia (1859-1909) / Pédagogue libertaire, anarchiste, franc-maçon et libre penseur / Créateur de l'école moderne d'enseignement rationaliste, mixte et laïque / Arrêté à Barcelone et accusé injustement, il est condamné à mort et exécuté en 1909. » Celles et ceux qui souhaitent assister à la cérémonie doivent contacter l'hôtel de ville pour éviter d'être refoulé par le service d'ordre. En lisant le procès-verbal de la séance du conseil d'arrondissement en date du 1er février 2010, on en apprend un peu plus. M. Philippe Torreton (PS, comédien au civil) a présenté et défendu le projet, qui serait à l'initiative de citoyens de l'arrondissement. Mme Claire Gibault (UMP) a argué que Ferrer « n'était pas républicain mais anarchiste et a participé à de nombreux complots politiques. Il n'était donc pas neutre… » ; de plus, « de grands dignitaires de la diplomatie espagnole ou même européenne ne connaissent pas son nom »… Ajoutant : « En cette période, une plaque coûte cher [5 000 euros], pour une personnalité contestable, malgré l'émotion, et le débat concerne les différentes écoles. » On appréciera la valeur des arguments – anarchiste, pas neutre, pas connu, ça coûte cher… –, surtout en cette période où le bien commun ne semble pas le souci principal des représentants de l'UMP. Mme Claire Morel (PS) a cependant précisé que « M. Ferrer y Gardia est mort pour faire vivre la liberté d'expression et que les régimes qu'il a combattus n'autorisaient aucune des libertés d'expression, de presse ou de culte ». Au final, la résolution a été approuvée par 10 voix, pour 3 abstentions (conseillers UMP) et… Mme Nicole Azzaro (Les Verts) ne prenant pas part au vote.

En vrac sur le Web (octobre). C'est un n° 22 très fourni que nous offre la revue internationale libertaire Divergences avec le texte de Freddy Gomez (« La deuxième mort de José Peirats ») que nous évoquions le mois dernier ; une lettre ouverte (« Je quitte la CNT ») de Daniel Pinós, « lassé, profondément déçu », mettant au jour des dissensions au sein de l'union régionale parisienne ; et une brochure Retour sur la récente flambée sécuritaire, réactionnaire et raciste à Belleville. Ronald Creagh y rend compte du colloque de Bristol (« Rethinking Anarchy : Anarchism and World Politics ») et livre plusieurs contributions (en anglais) que l'on retrouve sur le site R.A. Forum. Sans oublier les « coups de gueule » de Nestor Potkine, des informations internationales, des manifestations parisiennes (Nelly Trumel, Christiane Passevant) et des nouvelles de Palestine (Gary Fields) en images, une rubrique culturelle (cinéma, livres, revues) fort complète et le « Guide méchant de Paris » de Jean-Manuel Traimond. La revue présente également un blog libertaire sur Cuba en français, créé en février 2010, Polémica cubana dont l'objectif est de « donner à connaître le nouveau panorama social et culturel, alternatif, contestataire, qui se dessine aujourd'hui dans l'île où des groupes informels de jeunes artistes, musiciens, universitaires, se regroupent et se retrouvent autour de discussions, de lectures, de manifestations à caractère culturel, de happenings… indépendamment des structures officielles ». Il y a plein d'infos sur l'actualité économique et politique, et de nombreux liens vers des sites (en espagnol) de dissidents et de libertaires (Movimiento libertario cubano, Cuba libertaria). Le site présente également un film documentaire (2006, 27 min) de Claudio Castillo et Jorge Maseti, Cuba : memoria sindical, retraçant l'histoire du mouvement ouvrier cubain avant et après la révolution de 1959, ainsi que la terrible répression qu'il dut affronter. Il a été réalisé avec le soutien du syndicat suédois SAC et coproduit par les Groupes d'appui aux libertaires et aux syndicalistes indépendants de Cuba (Galsic) et l'association Sin Visa. On peut aussi le visionner. Les Mutins de Pangée annoncent la sortie en DVD, le 16 novembre, du film Bernard, ni Dieu ni chaussettes (lire commentaires précédents). Télévision maintenant, avec la série Les Vivants et les Morts, réalisée par Gérard Mordillat d'après son roman paru en 2006. La diffusion des huit épisodes de 52 min chacun commence sur France 2 le 6 octobre (1, 2, 3) et se poursuivra les 13 octobre (4, 5, 6) et 20 octobre (7 et 8). Plus d'infos sur le site de la chaîne et, entre autres, un entretien avec le réalisateur. Il s'agit de l'histoire d'amour d'un couple ouvrier, Rudi et Dallas, travaillant dans une usine de fibre plastique, la Kos, emporté par les événements sociaux lorsque l'entreprise ferme et que la ville s'embrase. La lutte pour la survie dresse alors les personnes concernées les unes contre les autres, ravage les famille, remet en cause les règles sociales et politiques. Pour l'anecdote, des militants de la Fédération anarchiste ont participé au tournage des scènes de manifestation… En 1891, Panagiotis Argyriadès, avocat à la cour d'appel de Paris, fonde L'Almanach de la question sociale et de la libre pensée, revue annuelle du socialisme international. De nombreux militants socialistes et anarchistes ont écrit dans cette revue, tels Louise Michel, Elisée Reclus, Jean Grave ou Jean Jaurès. L'éditeur Ex Vibris - Les Passerelles du Temps, spécialisé dans les recherches et éditions numériques, a numérisé l'intégralité de ces almanachs pour la période 1891-1903. Plus de 2 200 pages au format PDF sont accessibles grâce à un DVD (dédié à Louis Lecoin, vendu 19 euros) et au logiciel gratuit Acrobat Reader. On peut ainsi effectuer des recherches sur la totalité des pages, copier-coller le texte, le capturer sous forme d'image, récupérer les illustrations, etc. Informations complémentaires, exemples et bon de commande. A noter, par ailleurs, chez le même éditeur, un impressionnant recueil de douze ouvrages sur la bibliographie et la bibliophilie (63 000 pages) constitué sur le même principe (49 euros). Catalogue en ligne. Alors que le festival du livre de Toulouse Anarphabète, organisé par l'Association pour l'art et l'expression libres (AAEL), va se tenir le 9 octobre pour sa cinquième édition, un de ses créateurs, Bernard Réglat (1940-2010), est décédé le 8 septembre – « a lâché la rampe », pour reprendre l'expression de Libé Toulouse. Ses camarades lui rendront hommage à cette occasion. D'ores et déjà, on peut lire sur le site Expression libre un témoignage sur son parcours militant. Cofondateur de l'AAEL et de l'Imprimerie 34 au début des années 1970, il participa aux luttes les plus diverses : « antifranquisme, antifascisme, contre la peine de mort, les sectes, les OGM, l'obscurantisme religieux. [Pour la] défense de la libération des femmes, du peuple palestinien, des immigrés, des Roms, des sans-papiers… » Ayant pris sa retraite d'imprimeur, il se lança dans des études universitaires et, à 67 ans, soutint une thèse de doctorat en sciences de l'éducation (« Recherche comparative sur les représentations sociales des démocraties libérales à travers l'éducation civique, juridique et sociale »). Une vie d'humaniste bien remplie !

Retour
en haut
 fleche haut
 fleche bas