Novembre 2009

PUBLICATIONS

A plusieurs reprises, nous avons indiqué tout le bien que nous pensions de la revue de critique bibliographique A contretemps. Les Editions libertaires ont eu la bonne idée de regrouper quatre entretiens parus dans celle-ci et de nous offrir ainsi, réunis en un seul volume, les témoignages de Diego Abad de Santillán, Felix Carrasquer, Juan García Oliver et José Peirats sur la révolution espagnole. Dans A contretemps d'une Espagne rouge et noire (coll. A contretemps, 250 p., 15 euros), ces militants nous font part de leur vécu mais aussi et surtout, à travers leur vision de l'événement, nous permettent de l'appréhender dans toute sa complexité. Les mêmes éditions, après avoir publié plusieurs brûlots sur la religion chrétienne, se sont attaquées à l'islam avec L'Impasse islamique. La religion contre la vie, de Hamid Zanaz (préf. de Michel Onfray, coll. Propos mécréants, 176 p., 13 euros). Le réquisitoire est vigoureux et déplaira sans doute à ceux qui préfèrent ménager l'islam sous le prétexte fallacieux de ne pas hurler avec l'ennemi. Pour notre part, il nous semble que le combat contre l'obscurantisme est primordial, même si dans ce cas d'espèce l'idéalisation de l'Occident et de la « modernité » apparaît contre-productive. Souhaitons maintenant la parution d'un ouvrage critique de la religion juive car, comme l'a affirmé, Kateb Yacine : « Ces religions ont toujours joué un rôle néfaste. Il faut s'y opposer avec la dernière énergie. On les voit maintenant à l'œuvre en Palestine, on les voit partout. Ces trois monothéismes font le malheur de l'humanité. » Bruno Astarian nous amène sur un autre point du globe, là où un gouvernement communiste a choisi pour éviter le sort de ses congénères socialistes étatiques de l'Est de se lancer dans une politique de réformes économiques et d'ouverture commerciale contrôlées. Avec Luttes des classes dans la Chine des réformes (1978-2009) (Acratie, 180 p., 15 euros), il pronostique parmi les nombreux changements que connaît le pays la montée de la lutte des classes et le développement à venir des revendications du prolétariat que leur politique a engendré. En bons marxistes pragmatiques, les dirigeants chinois savent ce que cela signifie et le danger potentiel représenté. Saluons le sens de l'histoire ! Ronald Creagh, quant à lui, nous invite à (re)découvrir les expériences communautaires qui pendant près de deux siècles ont démontré avec plus ou moins de succès la possibilité de vivre en dehors de la logique de la société dominante. Ces Utopies américaines. Expériences libertaires du XIXe siècle à nos jours (Agone, coll. Mémoires sociales, 400 p., 24 euros) sont une réédition augmentée et réactualisée de Laboratoires de l'utopie, les communautés libertaires aux Etats-Unis, ouvrage paru chez Payot en 1983. Autre essai communautaire, mais au Costa Rica, une colonie anarchiste individualiste fondée par un Français au début du XXe siècle cristallisa les espoirs de divers compagnons désireux de changer de vie, et disparut sans laisser de traces. Malcolm Menzies, auteur d'un émouvant roman sur la bande à Bonnot (En exil chez les hommes), a longuement enquêté pour écrire cette étude historique à son sujet : Mastatal (Plein chant [route de Condé, 16120 Bassac ; tél. : 05-45-81-93-26 ; fax : 05-45-81-92-83], 310 p, avec des reproductions de photographies), 21 euros). D'un continent à l'autre, s'il y a un personnage qui a parcouru le monde et voulu appréhender ses multiples facettes, c'est bien Elisée Reclus (1830-1905, lire biographie). Philippe Pelletier, lui-même géographe et anarchiste, a voulu comprendre et expliquer les relations qui unissaient la géographie et l'anarchisme, ainsi que leur interaction. Qu'est-ce qui séparent le marxisme et l'anarchisme dans la compréhension du milieu ? Quelles sont les réponses apportées par la géographie reclusienne aux problématiques actuelles (géopolitique, environnement, civilisation…) ? Voilà les thèmes de réflexion d'Elisée Reclus, géographie et anarchie (Editions du Monde libertaire, coll. Brochure anarchiste, 220 p., 12 euros). Les 10 et 11 octobre 2008, se sont tenues les 25es Rencontres méditerranéennes (lire présentation) consacrées à « Albert Camus et les libertaires », et les actes du colloque viennent de paraître sous le titre : Le Don de la Liberté. Les relation d'Albert Camus avec les libertaires (De la Nuit, 136 p., 18 euros). Profitons de cette mise en valeur des relations de Camus avec les anarchistes français et espagnols, longtemps occultées, il n'en sera sans doute guère question lors des divers événements qui accompagneront en 2013 la célébration de « Marseille capitale européenne ». L'écrivain a en effet été choisi comme « figure tutélaire » et l'on peut craindre comme Jean-Pierre Barou (Libération, 9 juillet 2009) qu'il soit passé au « savon de Marseille (pour devenir) un écrivain aseptisé qui lave plus propre ». A Marseille comme ailleurs, l'antifascisme a souvent servi d'excuse à des unions sacrées et à des fronts unis pour des alliances contre-nature. Le fascisme ne fut, à chaque fois, que le repoussoir pour assurer la continuité de l'existant, de la démocratie garante d'une société de domination et d'exploitation, adversaire au même titre du projet libertaire. A ce sujet, L'Anarchisme contre l'antifascisme (recueil de textes d'Alfredo M. Bonanno, Antoine Gimenez, Belgrado Pedrini, Emilio Strafelini, Non Fides et Severino Di Giovanni) peut être téléchargé sur Infokiosques.net (28 p. A5, fichier pdf 24,5 Mo). Les militants libertaires ou non auront sans doute à cœur de lire la réédition (revue et corrigée) de Ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression (avant-propos d'Eric Hazan en lien avec l'« affaire de Tarnac », Zones, 180 p., 14,50 euros, disponible en ligne), de Victor Serge, et Un nouvel art de militer (Alternatives, 144 p., 25 euros) de Sébastien Porte et Cyril Cavalié. Le premier est une sorte de guide pratique des techniques de répression policière (actualisé par Francis Dupuis-Déri) et livre des conseils de base aux militants. Le second présente (texte et photographies) des collectifs d'activistes (Jeudi noir, Brigade activiste des clowns, Sauvons les riches, Déboulonneurs, etc.) qui misent sur la « créativité » et les actions directes non violentes pour dénoncer et convaincre. Pour les inconditionnels de Pierre-Joseph Proudhon, signalons enfin la réédition (la précédente était datée de 1876) de son Manuel du spéculateur à la Bourse (introd. de Vincent Bourdeau, Edward Castleton et Georges Ribeill, postf. de Paul Jorion, è®e, coll. Chercheurs d'ère, 160 p., 15 euros). Ouvrage de commande à l'origine, il l'a refondu en 1856 pour dépeindre les comportements, les manœuvres et les mécanismes boursiers qui dressent les individus les uns contre les autres, tout en dessinant les traits de ce qui deviendra le mutuellisme proudhonien (réciprocité et justice dans les échanges). Bonnes lectures…

 

RÉUNIONS-DÉBATS

Saint-Denis, novembre. Les cours de la Dionyversité ont lieu de 19 heures à 21 heures à la Bourse du travail, 9, rue Génin (métro ligne 13, station Porte-de-Paris). Cycle « La désobéissance civile », le collectif des désobéissants (www.desobeir.net) organise quatre ateliers de formation à l'action directe non-violente, avec Xavier Renou. Le 3, « Choisir la désobéissance civile. Définitions, pertinence, petite histoire… » ; le 10, « Elaborer un projet d'action directe non violente » ; les 17 et 24, « Passer à l'action » : techniques pour ralentir, bloquer, occuper, médiatiser, se protéger face à la justice… Cycle « La société sécurisée » : le 5 « Délit d'outrage ou abus de pouvoir ? », avec Jean-Jacques Reboux, membre du Collectif pour une dépénalisation du délit d'outrage (Codedo) ; le 12, « A qui profite la vidéosurveillance ? », avec Noé Le Blanc ; le 19, « Face à la surveillance, les comportements qui dérangent », avec Anastassia Tsoukala ; le 26, « Société de contrôle, vers un nouveau totalitarisme ? », avec le collectif Pièces et main-d'œuvre. Informations complémentaires sur le site Internet.

Dijon, novembre. Tous les mercredis, à partir de 15 heures, l'espace autogéré des Tanneries ouvre sa bibliothèque, son infokiosque, sa zone de gratuité… et vous convie, à 17 heures, à des lectures, présentations et débats autour d'un ouvrage ou d'un film. Le 4, Hollywood et le rêve américain, cinéma et idéologie aux USA (Anne-Marie Bidaud, Masson, 1997) ; le 11, Regarde elle a les yeux ouverts (séance ciné, Yann Le Masson, 1980, 90 min, français) ; le 18, Micropolitique des groupes (T. Müller, O. Crabbé et D. Vercauteren, éd. HB, 2007). Version mise en page du programme disponible en téléchargement.

Perpignan, 6 novembre. Le groupe Puig-Antich (Coordination des groupes anarchistes, CGA) organise à 19 heures, à la librairie Infos (près de la place des Poilus), 2, rue Théodor-Guiter, un débat autour du livre Utopies américaines, expériences libertaires du XIXe siècle à nos jours (Agone) en présence de son auteur Ronald Creagh.

Ivry, 7 novembre. Les amis de Louise Michel et le groupe libertaire d'Ivry (Fédération anarchiste) organisent à 20 heures (accueil à partir de 19 heures) un débat sur les centres de rétention administrative (CRA), avec le Théâtre de l'opprimé (Que faire en cas d'arrestation ?), Maurice Rajsfus et des militant(e)s du groupe libertaire d'Ivry. Salle Saint-Just, 30, rue Saint-Just (M° Mairie-d'Ivry). Buvette, entrée libre.

Marseille, 7 novembre. « Présentation de l'école Recréés », causerie animée par Richard Graglia à 17 heures, au local du Centre international de recherche sur l'anarchisme (CIRA), 3, rue Saint-Dominique, Marseille 1er (angle place des Capucines). Etablissement scolaire associatif qui s'appuie sur les pédagogies Montessori et Freinet, l'école Recréés existe depuis septembre 2005. Courriel : cira.marseille(at)free.fr - Site Internet.

Saint-Denis, 8 novembre. « Un après-midi avec Louise Michel », de 14 heures à 18 h 30, au Musée d'art et d'histoire, 22 bis, rue Gabriel-Péri (tél. : 01-42-43-37-57). Le musée propose de croiser les regards qu'adolescents, artistes, cinéastes, biographes, historiens ou romanciers ont porté sur Louise Michel (1830-1905), institutrice, militante anarchiste et figure de la Commune de Paris. Quelle mémoire de Louise Michel nous transmettent-ils ? Venez avec vos enfants, ils seront accueillis pour une visite atelier. Entrée libre. Site Internet du musée. Courriel : musee(at)ville-saint-denis.fr

Rennes, 10 novembre. Le groupe La sociale de la Fédération anarchiste organise une réunion-débat sur le thème : « Chaos capitaliste ou décroissance libertaire », à 20 heures, à la Maison du champs de mars, salle Gune, 6, cours des Alliés (M° Charles-de-Gaulle).

Paris, 12 novembre. La librairie Quilombo vous invite à assister à une rencontre-débat à propos de Nauru, l'île dévastée (La Découverte), en présence de Luc Folliet, son auteur. Cette île du Pacifique est l'exemple type de ce qu'il ne faut pas faire si on ne veut pas connaître catastrophe écologique et ruine économique. A 19 h 45, au CICP, 21 ter, rue Voltaire, Paris 11e. Courriel : quilombo(at)globenet.org - Site Internet.

Lyon, 13 novembre. La librairie La Gryffe, 5, rue Sébastien-Gryphe, Lyon 7e, organise à 19 h 30 une rencontre avec Nadia Méninger autour de l'ouvrage « A ceux qui se croient libres », lettres et témoignages de Thierry Chatbi (L'Insomniaque). Ouverture de la librairie du lundi au samedi inclus, de 14 heures à 19 heures. Courriel : librairie(at)lagryffe.net – Site Internet.

Bordeaux, 14 novembre. La Librairie du Muguet, 7, rue du Muguet, organise une rencontre à partir de 16 heures avec Alice Gaillard, auteure du livre Les Diggers, révolution et contre-culture à San Francisco (1966-1968) (L'Echappée), et la projection du film du même nom (90 min) au Splendid de Langoiran. Entrée libre. Site Internet.

Lyon, 14 novembre. Débat avec Mathieu Rigouste autour de son livre L'Ennemi intérieur, la généalogie coloniale et militaire de l'ordre sécuritaire (La Découverte), à 15 heures, à la librairie La Gryffe, 5, rue Sébastien-Gryphe, Lyon 7e. Courriel : librairie(at)lagryffe.net – Site Internet.

Grenoble, 18 novembre. Ronald Creagh présentera son ouvrage, Utopies américaines. Expériences libertaires du XXe siècle à nos jours (Agone), de 16 heures à 18 heures, au café de la librairie Decitre, 9-11, Grande-Rue. Puis, invité par les Amis du Monde diplomatique, à 20 h 30, à La table ronde (Le Grenier), 7, place Saint-André.

Chelles, 19 novembre. A 14 heures, conférence sur Elisée Reclus, avec Philippe Pelletier, enseignant-chercheur à l'université Lyon-II, autour de son ouvrage Elisée Reclus, géographie et anarchie (Editions du Monde libertaire). Organisée par l'université interâge de Chelles, salle Albert-Caillou, 8, rue Albert-Caillou (RER E2 - Chelles-Gournay).

Paris, 21 novembre. La Bibliothèque La Rue vous invite à débattre du thème « Etre athée aujourd'hui au sein de l'univers musulman », à 16 heures, en présence de Jean-Manuel Traimond (auteur d'Attention religion !, ACL) et d'Amar Yaïche (auteur de Dansons sur les cadavres, L’Insomniaque), coordinateurs d’un ouvrage en préparation sur les témoignages de personnes nées dans un environnement musulman et athées (contact : aei[at]live.fr). Au 10, rue Robert-Planquette, Paris 18e (M° Abbesses ou Blanche). Tél. : 01-42-23-32-18. Site Internet.

Paris, 28 novembre. Forum-débat, à 16 h 30, avec Hugues Lenoir pour son livre Eduquer pour émanciper ! (Editions CNT-RP). L'auteur se penche sur les pratiques et les théories éducationnistes du patrimoine culturel anarchiste et, en particulier, sur l'éducation libertaire. Librairie du Monde libertaire, 145, rue Amelot, Paris 11e (M° Oberkampf, République ou Filles-du-Calvaire). Courriel : librairie-publico(at)wanadoo.fr – Site Internet.

 

SALONS DU LIVRE,
RENCONTRE LIBERTAIRE, COLLOQUES, THÉÂTRE

Cuisery (Saône-et-Loire). Dimanche 1er novembre, de 10 heures à 18 heures, la librairie associative Les Chats noirs, le groupe libertaire de Saône-et-Loire et le groupe La Vache noire de la Fédération anarchiste organisent la 2e édition du Salon du livre libertaire. Il offrira une vitrine régionale à l'édition libertaire et de lutte. Restauration à prix libre et buvette. La veille, un concert sera organisé dans la salle Le Place, à 20 heures, avec Yves Meunier et François Gaillard. Salle du temps libre, 71290 Cuisery (à 10 kilomètres à l'est de Tournus).

Saint-Jean-en-Royans (Drôme). Le groupe La Rue râle (FA) organise les 6 et 7 novembre des rencontres libertaires sur le thème : « Anarchisme et éducation. Alternatives, propositions et luttes », à la salle des fêtes, rue des Ecoles. Vendredi, à 20 h 30, soirée-débat « Les anarchistes et l'éducation – hier, aujourd'hui, demain », animée par Hugues Lenoir. Samedi, à 10 h 30, « De Bonaventure à Montessori, les écoles alternatives », avec Jean-Marc Raynaud (sous réserve) ; à 14 h 30, « Le mouvement Freinet : une alternative au sein de l'éducation nationale ? », avec Michel Duckit, instituteur local ; à 17 heures, table ronde sur « Anarchisme et éducation, quelles perspectives et luttes en 2009 ? ». A 20 h 30, spectacle L'Enseigneur, par la Cie Balistique Théâtre (entrée à prix libre, soirée de soutien). Tables de presse, stands, diverses expositions, repas préparés par la M@rmite, cantine autogérée. Contact : laruerale(at)no-log.org ou 06-27-60-48-88.

Paris, les 18, 19 et 20 novembre. Un colloque universitaire, « Pierre Clastres et nous. La révolution copernicienne et la question de l'Etat », est organisé à l'Unesco (salle 2), 125, avenue de Suffren, 75007 Paris, de 9 h 30 à 18 heures. Pierre Clastres, né en 1934, décédé accidentellement en 1977, était un anthropologue et ethnologue français, connu notamment pour ses travaux d'anthropologie politique, ses convictions et son engagement antiautoritaires et sa monographie des indiens Guayaki du Paraguay. Dans son œuvre la plus connue, La Société contre l'Etat, il critique à la fois les notions évolutionnistes qui voudraient que l'Etat organisé soit la finalité de toute société et rousseauiste de l'innocence naturelle de l'homme. Ce faisant, il expulse l'Etat de la place centrale qu'il occupait alors en anthropologie politique pour recentrer la problématique de son apparition autour de la notion de pouvoir coercitif (lire la suite sur Wikipédia). Programme complet du colloque sur RA Forum.

Paris, 5 décembre. La Société P.-J. Proudhon organise son colloque international annuel : « La question fédérale : le retour ? », à partir de 9 h 30, au Foyer international d'accueil de Paris (FIAP) Jean-Monnet, 30, rue Cabanis, Paris 14e. Interventions de : Pierre Ansart, Raimondo Cagiano De Azevedo, Jorge Cagio Y Conde, Samuel Hayat, Michel Herland, Ramón Máiz, Nenad Stojanovic, Fawzia Tobgui. Entrée libre et gratuite. Possibilité de repas sur place. Programme complet sur le site RA Forum. Site Internet de la société.

Théâtre, décembre. Tous les samedis du mois, à 19 h 30, et le dimanche 27, à 16 h 30, Je viens de la solitude, adaptation théâtrale de textes du poète anarchiste Armand Robin par la compagnie La Balancelle, dits par Nicolas Mourer. Mise en scène de Monique Surel-Tupin. Théâtre Pandora Keller, 30, rue Keller, Paris 11e. Renseignements au 01-45-26-50-89 ; courriel : labalancelle(at)free.fr

 

DIVERS

En vrac sur le Web (2). Creuse-Citron, trimestriel libertaire, paraît depuis cinq ans en Creuse. Il est disponible à prix libre dans une vingtaine de cafés, restaurants, librairies de la région et en dépôt à la librairie du Monde libertaire, à Paris. On peut retrouver les anciens numéros sur son site Internet qui a été mis en place il y a peu. Alternantes FM, radio libre et sans publicité émettant sur la Loire-Atlantique, accueille sur son antenne tous les jeudis à partir de 19 h 10 « Le monde comme il va », magazine libertaire sur l'actualité politique et sociale, nationale et internationale. On peut recevoir le programme de l'émission à venir en envoyant un courriel à l'adresse patsy.cht(at)wanadoo.fr et les textes des émissions sont accessibles (et libres d'utilisation) via un blog. L'Encyclopédie anarchiste a été numérisée dans sa totalité et est disponible au téléchargement mais il reste à terminer la correction de la reconnaissance de caractère. L'initiateur du projet fait donc appel aux bonnes volontés pour l'aider. Toute personne disposant d'une connection Internet et de quelques notions d'orthographe peut apporter sa pierre à l'édifice en suivant les instructions. Cela prend juste un peu de temps et on en apprend beaucoup en corrigeant les articles de ladite encyclopédie. Les Y'a bon Awards, décernés par l'association Les Indivisibles, récompensent (ou plutôt épinglent) les propos racistes ou porteurs de préjugés prononcés par des personnalités publiques et/ou dans les médias. Les résultats de l'édition 2009] sont disponibles (fichier pdf). En période d'épidémie de grippe A (non cerclé), il est naturel que l'autruche continue à éternuer… Elle sort aussi de temps en temps sa tête du sable et livre ses réactions sur l'actualité. Lire ses billets d'humeur. Un site antidélation a été créé pour lutter contre la mise en place de lois visant à contrôler la population (loi dite de « prévention de la délinquance » ou « Perben 1 et 2 », certains dispositifs associés comme « base-élèves », Sconet, ELOI, « réussite éducative »… On y trouve les textes de loi, des informations sur le fichage et les « expérimentations dangereuses », des communiqués, tracts et compte rendu de manifestations des divers collectifs locaux…

Décentralisation universitaire. L'Université populaire de Caen se décentralise à… Paris (dans les beaux quartiers, tout de même !) et propose des rendez-vous chaque jeudi jusqu'en juin 2010, à 12 h 30, au Théâtre du Rond-Point, 2 bis, avenue Franklin-Delano-Roosevelt, Paris 8e (M° Franklin-Delano-Roosevelt ou Champs-Elysées - Clemenceau). Entrée libre, réservation indispensable au 01-44-95-58-81 ou sur le site Internet du théâtre. Pour l'inauguration des conférences, le 5 novembre, Michel Onfray expliquait le « post-anarchisme à (sa) grand-mère » et reviendra sur le sujet avec une seconde partie le 20 mai 2010 : « La déconstruction de ce continent [socialisme libertaire] permettra de proposer un post-anarchisme pour aujourd'hui et demain. D'où une réflexion sur les différences entre capitalisme et libéralisme, l'élection et le mandat impératif, la révolution pour demain et la révolution ici et maintenant… autant de chantiers à réinvestir pour définir une gauche libertaire. » Parmi les différents sujets abordés, citons aussi : « Le théâtre de combat de Véra Starkoff » (19 novembre) et « Erotisme, anarchie et féminisme au début du XXe siècle » (25 mars 2010), par Séverine Auffret ; « Pour la liberté d'expression, contre l'ordre totalitaire » (7 janvier), par Gérard Poulouin… Le programme complet des conférences peut être téléchargé (pdf 284 Ko).

Œuvre hommage. Francesco Filidei a créé un « opéra » en souvenir de Franco Serantini, un jeune anarchiste d'origine sarde, orphelin, roué de coups par la police lors d'une manifestation le 5 mai 1972. Abandonné sans soin à la prison de Pise, il y décède deux jours plus tard. Ses funérailles, le 9 mai, rassemblèrent spontanément une foule indignée. C'est la mémoire de ce jeune homme que ravive le compositeur italien (né en 1973) en composant cette fresque en six mouvements, pour six voix et six percussions. Deux longues tables drapées de noir constituent l'espace de la représentation : manifestation, passion de Serantini et rite laïc des funérailles sont entrecoupés d'un chant et de deux intermèdes qui évoquent les ombres de ces années de plomb. Le texte a été écrit par le philosophe pisan Stefano Busellato. On peut avoir un aperçu de N.N. (pour Nomen Nescio [nom inconnu], mention indiquée en Italie sur la carte d'identité des enfants trouvés jusqu'en 1975), avec une vidéo d'une version précédente de l'œuvre sur YouTube.

 

PÉRIODIQUES

« Ni patrie ni frontières ». Après un an de silence, la revue reparaît avec un numéro triple (27/28/29) de près de 500 pages. Différents thèmes sont abordés, avec la reproduction d'articles, de textes ou d'extraits de brochures déjà publiés : « Quatre crises [du capitalisme] » ; « Mouvements autonomes de sans-papiers et “soutiens” » ; « Le gauchisme post-moderne en débat » ; « Tarnac et après ? » ; « Contre-sommets » ; « Sur l'anti-impérialisme réactionnaire » ; « Massacres à Gaza. Sionisme et antisionisme » ; « Anarchisme et insurrectionnisme » ; « International : Grande-Bretagne, Italie, Brésil, Pays-Bas ». Le sommaire détaillé de cette riche livraison peut être consulté sur le site Internet de la revue. Abonnement (France) : 3 numéros (23 euros) - 6 numéros (45 euros). Contact : Yves Coleman (sans autre mention), 10, rue Jean-Dolent, 75014 Paris. Courriel : yvescoleman(at)wanadoo.fr

« Gavroche ». Au sommaire de ce dernier numéro (n° 160, octobre-décembre, 8 euros) : les épidémies de grippe célèbres de 1889 et de 1918 (dite « grippe espagnole »), la dernière ayant causé plus de morts que la Première Guerre mondiale ; le refus de Michel Ré, militant des Jeunesses communistes, pendant la guerre d'Algérie ; les photomontages de la Grande Guerre, un art patriotique de l'image inspiré de la Belle Epoque au service d'une propagande industrialisée ; le témoignage d'Alfred Rosmer sur la révolution russe vu avec l'acuité de l'anarchiste André Prudhommeaux ; la longue lutte des femmes salariées d'Ike contre la reconversion industrielle en Espagne dans les années 1990… Abonnement d'un an : 30 euros pour quatre numéros (chèques à l'ordre de Scoop Presse). Nouvelle adresse : Gavroche, 52, avenue de Flandre, 75019 Paris. Courriel : revue(at)gavroche.info – Site Internet.

« Le Combat syndicaliste ». Outre des informations sur les luttes dans les entreprises (Gom, Challancin, DDASS…) et des news juridiques, le mensuel (n° 343, octobre, 2 euros) de la Confédération nationale du travail (CNT) poursuit son étude des intérêts et des implantations du capitalisme français dans la région de Mendoza (Argentine), s'entretient avec Claude Guillon, essayiste et écrivain anarchiste, fait le point sur les procès de militants cénétistes à Nîmes et Grenoble… et nous propose un billet d'humeur sur les suicides en entreprises. Pour s'abonner – pour recevoir 3 numéros gratuits – pour télécharger le numéro au format pdf.


« Anarchosyndicalisme ! ». Le journal de la Confédération nationale du travail - Association internationale du travail (CNT-AIT) de Toulouse (n° 114, octobre) est disponible au téléchargement. Après un « Point de vue sur le capitalisme et ses contradictions », il s'intéresse à la pandémie de suicides dans les entreprises (autant de victimes que par la grippe A), aux vecteurs de transmission des virus que sont les bornes de biométrie, et donne des nouvelles des six compagnons anarchistes de Serbie, certains membres de la section de l'AIT tel le secrétaire de l'organisation internationale, arrêtés le 4 septembre dernier à Belgrade et accusés de terrorisme pour des « actes de dégradation » sur l'ambassade grecque. Envoi gratuit sur simple demande à CNT-AIT, 7, rue Saint-Rémésy, 31000 Toulouse. On peut aussi s'abonner : 10 euros, 20 euros et plus en soutien, chèques à l'ordre de CDES.

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