Juin 2006

PUBLICATIONS

Evolution, révolution. Ces termes sont souvent jugés contradictoires, et pourtant… pour Elisée Reclus ce ne sont que deux actes successifs d’un même phénomène qu’il analyse. Se démarquant d’une vision linéaire du progrès, il nous avertit que les « révolutions ne sont pas nécessairement un progrès » et que les « évolutions ne sont pas toujours orientées vers la justice ». Prophétique, en 1898, Reclus affirme qu’« il faut se méfier non seulement du pouvoir déjà constitué, mais encore de celui qui est en germe ». L’émancipation des travailleurs ne peut donc être l’œuvre d’un gouvernement ou d’un parlement, mais des travailleurs eux-mêmes. Il est essentiel de détruire toute forme de domination qu’elle soit politique, sociale, économique ou interpersonnelle. Et veillons à ce que le chiendent autoritaire ne repousse pas.
« L’Evolution, la révolution et l’idéal anarchique », Elisée Reclus, 12 x 18,5, Editions Labor, coll. Quartier libre, Loverval (Belgique), 153 p., 13 euros. Courriel.

 

Panthères noires. L’histoire des Black Panthers étant trop peu connue en France et souvent encombrée de clichés, on ne peut que se réjouir de la publication du livre de Tom Van Eersel et de l’indispensable éclairage qu’il apporte. Ce mouvement s’inscrit dans une perspective d’autodéfense de la communauté noire, aussi bien culturelle (retrouver sa dignité et son histoire), sociale (lutter contre la misère) que physique (faire face au racisme de la police américaine). En quelque sorte une lutte de libération nationale qui n’oublie pas les revendications sociales. On peut, en revanche, ne pas apprécier l’organisation militaire et ne pas partager le culte de l’uniforme et des armes, la violence du langage (qui se révèlera un piège). Une violence assez symbolique face à celle bien plus conséquente de l’Etat fédéral et de son bras armé, le FBI. Ainsi qu’il en avait été dans les années 20 avec les IWW, dans les années 40 avec le Parti communiste, le mouvement sera détruit dans les années 70 par une effroyable campagne de calomnies, d’infiltrations, de provocations, d’assassinats et de procès arbitraires. C’est le second intérêt de ce livre : nous montrer la démocratie américaine à l’œuvre !
« Panthères noires, histoire du Black Panther Party », Tom Van Eersel, 13 x 20, Editions L’Echappée, coll. Dans le feu de l’action, Paris, 159 p. Courriel - Site Internet.

 

Dieu et l’Etat. Quels sont les processus de mensonge et de crédulité qui ont conduit la majorité des populations à subir exploitation, guerres et misère au profit d’une minorité de nantis ? La religion ! Source d’esclavage, elle a servi à asseoir toutes les autorités temporelles. Et si cela ne suffit pas, la violence et l’injustice entrent en jeu. « Si Dieu est, l’homme est esclave ; or l’homme peut, doit être libre, donc Dieu n’existe pas. » Répondant à Voltaire, Bakounine tonne : « Si Dieu existait réellement, il faudrait le faire disparaître. » Ses paroles résonnent étrangement dans notre monde actuel où l’obscurantisme et les religions reprennent du poil… de la bête, menaçant quotidiennement nos libertés. Bravo aux Editions Labor d’avoir réédité ce plaidoyer matérialiste et rationaliste, classique de l’athéisme et de l’anarchisme.
« Dieu et l’Etat », Michel Bakounine, 12 x 18,5, Editions Labor, coll. Quartier libre, Loverval (Belgique), 139 p., 15 euros. Courriel.

 

Visite des églises. Jocelyn Bézecourt, animateur du site Athéisme.org, nous invite à une balade qui sort de l’ordinaire : découvrir, dans les lieux de culte catholiques de Paris, les traces du vivace ressentiment contre les épisodes révolutionnaires de 1789, 1848 et 1871. « Tableaux, fresques, plaques commémoratives, mosaïques et statues, tout est bon pour instiller au fidèle la phobie de la révolte et le conserver dans la soumission aux puissants. Ainsi, parmi les 137 églises visitées, plus du quart s’inscrivent dans une stratégie fondée sur la réécriture de l’Histoire. » L’Eglise, dans son souci d’expiation, semble avoir été rejointe par… la Mairie de Paris qui a profité du bicentenaire de 1989 pour louer les prêtres réfractaires, le dauphin et les conspirateurs contre la République. Suivez le guide !
« Une autre visite des églises de Paris. L’Eglise catholique contre les révolutions françaises et la laïcité. 1789-1905 », Jocelyn Bézecourt, 14 x 20,5, Couleur locale éditions, Besançon, 113 p., 10 euros. Site Internet.

 

Racaille… Voilà un petit ouvrage de moins de cent pages, sur les événements de l’automne 2005, qui remet bien les pendules à l’heure. Oui, la révolte des banlieues est le fruit de la désintégration du tissu social (disparition des solidarités et des cultures orales au travail, dans le quartier…), de la précarisation et de la marchandisation généralisées, de la relégation urbaine, de la ségrégation ethnique et du renforcement du contrôle étatique (police, médias, prison…). Non, nulle élection ne « mettra fin à la désintégration urbaine et rurale, à la misère psychologique et culturelle, à la manipulation des foules solitaires, (…) à l’exode et à la délocalisation mondiales des individus, à la falsification de l’air, (…) de l’eau (…), de la nourriture… » Seul espoir : que l’extension du salariat flexible et précaire provoque la naissance de formes de lutte autonomes et de pratiques autogestionnaires. Et l’on en voit déjà poindre les premières pousses. A lire de toute urgence !
« C’est de la racaille ? Eh bien, j’en suis ! A propos de la révolte de l’automne 2005 », Alèssi Dell’Umbria, 12 x 18,5, Editions L’Echappée, coll. Dans la mêlée, Paris, 95 p. Courriel - Site Internet.

 

Nous fûmes les rebelles… Belgrado Pedrini (1923-1979) est un anarchiste de la région de Carrare. Il a participé très jeune à la lutte contre le fascisme aux côtés de partisans anarchistes. En 1945, refusant de déposer les armes, il est condamné pour des faits remontant à 1942 (expropriations et meurtre de policiers). Il ne sort de prison qu’en 1974 et continue à défendre les idées anarchistes. Ce texte est une autobiographie partielle publiée en italien en 2001.
« Nous fûmes les rebelles, nous fûmes les brigands », Belgrado Pedrini, Mutines Séditions, Nancy, 144 p., 6 euros. Chèque à l’ordre de Cette semaine. Adresse : Cette semaine, BP 275, 54005 Nancy. On peut aussi le lire ou le télécharger sur le site Internet - Courriel.

 

Premier Mai. La réédition de l’ouvrage de Maurice Dommanget (1888-1976) doit être saluée comme il se doit. Parcourir l’histoire de ce jour si particulier, c’est partir à la découverte de l’histoire social de la fin du XIXe siècle aux années 70. C’est remonter aux origines, les luttes lointaines pour la limitation du temps de travail et ce funeste 1er mai 1886 à Chicago. Jour de combat ou morne défilé, interdit ou officiel et cérémonieux, fête des travailleurs ou du travail, tristes 1er Mai de guerre ou glorieux 1er Mai des conquêtes sociales, de joie ouvrière… Un important travail de recherche a permis à l’auteur de faire vivre comme un être humain ce jour si chargé de symboles, très complètement pour la France, de façon plus parcellaire pour d’autres pays. Reste donc à compléter et à poursuivre ce magnifique travail d’érudition prolétarienne…
« Histoire du Premier Mai », Maurice Dommanget, 15 x 21, Editions Le mot et le reste, coll. Attitudes, Marseille, 550 p., 25 euros. Courriel - Site Internet.

 

De Houilles à Tulkarem. On a beau être informé de la situation en Palestine, rien ne vaut un récit de voyage pour comprendre les conséquences d’une occupation au quotidien, avec son lot de vexations, d’interdits et d’absurdités. Imaginer votre ville coupée en deux… vous devez descendre d’un bus pour en prendre un autre parce que la « frontière » coupe la ligne, le « laissez-passer » valable le matin mais pas le soir selon le bon plaisir d’un soudard, ne pas pouvoir se rendre dans certains lieux par crainte des contrôles, parlementer pendant des heures avant de pouvoir vous rendre d’« urgence » à l’hôpital parce que ce n’est pas l’heure de l’ouverture de la grille, des familles séparées… Sans oublier la misère, les arrestations, les bombardements, les destructions de maisons, d’oliviers centenaires, de bâtiments anciens car il faut effacer la trace de l’autre ! Un témoignage-constat, lucide et sans exagération.
« Itinéraire d’Houilles à Tulkarem », Jimmy Gladiator, 11 x 22, Ab irato, Paris, 70 p., 8 euros. CourrielSite Internet.

 

Planète bidonvilles. Cet ouvrage, au format tout en hauteur spécifique aux éditions Ab irato, regroupe deux textes étudiant la constitution de vastes bidonvilles à la périphérie des mégapoles, aussi bien en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud. Un milliard d’êtres humains y vivent actuellement et ce chiffre doublera dans vingt-cinq ans. Fruit de l’évolution capitaliste (néolibéralisme et mondialisation) qui a déclenché un immense exode de populations rurales gagnant les villes pour améliorer leur sort, ce phénomène porte-t-il en lui des germes de révolte sociale ? Rien de moins sûr : Mike Davis note la présence en leur sein de mouvements religieux fondamentalistes prêchant la soumission et Bruno Bachman souligne la violence généralisée, le développement de la délinquance et de la prostitution des jeunes qui n’ont souvent que ces solutions pour survivre. D’où le développement d’une criminalité de type maffieux dont le but sera de contrôler son territoire. Alors, socialisme ou barbarie ?
« Planète bidonvilles », Mike Davis, et « Les Enfants de la même agonie », Bruno Bachman, 11 x 22, Ab irato, Paris, 118 p., 10 euros. CourrielSite Internet.

 

Mort de l’asile. Après avoir passé onze ans et demi en prison, Jacques Lesage de La Haye a été psychologue au CHS de Ville-Evrard et chargé de cours à l’université de Paris-VIII, sans jamais cesser de dénoncer toutes les formes d’enfermement. Dans ce livre où se mêlent souvenirs personnels et analyses, il nous raconte l’histoire de l’antipsychiatrie, de sa critique théorique et sociale de l’hôpital psychiatrique. De sa lutte aussi pour abattre les murs de l’enfermement et réinsérer le fou dans la vie quotidienne. Aujourd’hui, tout en continuant à subsister ici ou là, l’asile a été largement remplacé pour des raisons économiques par des foyers de jour et de nuit, des appartements associatifs thérapeutiques, des centres d’accueil à temps partiel ou d’urgence… Pour autant, et ce livre en témoigne, la bataille est encore loin d’être gagnée ; il reste encore beaucoup à faire, alors que déferle un véritable délire sécuritaire savamment orchestré.
« La Mort de l’asile. Histoire de l’antipsychiatrie », Jacques Lesage de La Haye, 14 x 21, Les Editions libertaires - Editions du Monde libertaire, Saint-Georges-d’Oléron – Paris, 213 p., 10 euros. Contact : Les Editions libertaires, 35, allée de l’Angle, Chaucre, 17190 Saint-Georges-d’Oléron (tél. : 05 46 76 73 10).

 

Vision anarchiste et syndicaliste. Les Editions CNT-RP viennent de rééditer, sous ce titre, deux textes de Bakounine : « La Politique de l’Internationale » et « L’Organisation de l’Internationale », avec une introduction de Frank Mintz. Ce sont les bases essentielles d’un syndicalisme libertaire, toujours actuelles, que nous livre le « camarade vitamine », tout en nous alertant sur les risques du réformisme et de la bureaucratie. On peut aussi mettre en perspective ces « fondamentaux » du syndicalisme révolutionnaire avec ce qui se fait aujourd’hui dans les grandes centrales.
« Vision anarchiste et syndicaliste », Michel Bakounine, 12 x 19,5, Editions CNT-RP, Paris, 69 p., 10 euros. CourrielSite Internet.

 

Morale anarchiste. « Pourquoi être moral ? » Une morale est-elle synonyme d'aliénation ? Est-il possible de vivre en balayant la soumission de l'individu, inculquée par des morales fondées sur la religion, l'arbitraire et les lois de l'Etat ? Telles sont les interpellations de Pierre Kropotkine : se libérer de l'habitude et de l'indifférence pour trouver une éthique libre conçue par chacun, fondée sur l'entraide, la fraternité et le refus de sa propre mutilation. La réédition de ce classique de l’anarchisme par une maison d’édition connue pour la valeur de ses publications et sa rigueur démontre bien que ces interrogations restent d’actualité.
« La Morale anarchiste », Pierre Kropotkine, 11 x 17, éd. de l’Aube, coll. Ecole des idées, 80 p., 4,95 euros. Site Internet.

 

Argentine rebelle. « Voici l’histoire d’une rébellion qui ne s’est pas emparé du pouvoir, mais qui construit des expériences multiples de contre-pouvoirs. » Tout est dit avec cette première phrase car, après un court rappel historique, les auteurs nous montrent par le texte et l’image, comment certains Argentins ont fait face à la crise économique et politique en s’auto-organisant. Gestion en commun du traitement et de la distribution de l’eau, bus « mutualisé », « marché » du troc, entreprises « libérées » (« fabrica sin patron »), solidarité pour lutter contre les expulsions, hôtel géré en coopérative, usine squattée et transformée en ateliers autogérés, coopérative de recyclage, potagers et poulaillers collectifs, cantines populaires… sont donnés en exemple. Bien sûr, l’histoire nous a montré que des îlots d’auto-organisation ne changent pas une société mais, comme le dit, l’une des protagonistes : « On construit l’autonomie en travaillant pour nous. »
« Argentine rebelle. Un laboratoire de contre-pouvoirs », Cécile Raimbeau (textes) et Daniel Hérard (photographies), 24 x 16, Editions Alternatives, Paris, 142 p., 20 euros. Courriel - Site Internet.

 

Voleurs d’eau. L’habitation humaine commença là où existait une possibilité d’établir une vie durable sur une terre fertile, là où l’eau était plus ou moins régulièrement disponible. Fixe et stable, la terre a pu être possédée en commun ou, comme dans de nombreux pays, être divisée, pour constituer la base de la propriété privée, de la richesse personnelle et des héritages. L’eau, au contraire, demeura longtemps propriété commune parce qu’elle ne reste pas là où elle se trouve. Depuis des milliers d’années, les législations du monde entier acceptent et insistent sur le fait qu’il ne saurait exister de propriété de l’eau courante. Mais, récemment, certains se sont approprié ce bien commun et l’ont transformé en marchandise. Ce sont les voleurs d’eau. Colin Ward dénonce également leurs complices : experts, consultants, entreprises de travaux, banques, organismes de financements internationaux…
« Les Voleurs d’eau. Les déboires marchands d’un bien commun », Colin Ward, Atelier de création libertaire, Lyon, 199 p., 14,00 euros. CourrielSite Internet.

 

RENCONTRES-DÉBATS

Merlieux, 3 juin. A l’occasion du 63e congrès de la Fédération anarchiste, le groupe Kropotkine propose un spectacle « Putain de vie », d’après des textes de Jehan Rictus, joué par la compagnie L’Echappé, à 21 heures, salle polyvalente de Merlieux (Aisne).

Marseille, 6 juin. « Les 4 saisons de l’anarchisme », cycle de révision des classiques, de 19 heures à 21 heures, au local du CIRA, 3, rue Saint-Dominique, 13001 Marseille. Ce mardi, c'est déjà « L'automne de l’anarchie », et Gilbert Roth aborde le déclin face au léninisme et au stalinisme (de 1914 à 1940). Un tour du monde avec la Russie, l’Amérique latine, les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Italie et la France. Courriel.

Marseille, du 6 au 30 juin. Pour ses dix ans d’existence, la librairie Païdos, 54, cours Julien, 13006 Marseille, organise une série de rencontres-débats, exposition, projection de films, lecture théâtrale… sur le thème de la guerre d'Espagne, de la lutte des militants antifranquistes et antifascistes. Avec, entre autres, Sara Sonthonnax, Lucio Urtubia, Geneviève Dreyfus-Armand, Jean-François Berdah, Emile Témime, les Giménologues, Wally Rosell, Dominique Gautier… Tél. : 04 91 48 31 00.

Saint-Claude, 14 juin. De 18 heures à 21 heures, vidéo-débat (« Et surtout, n’appelez pas la police ! », film de Rascal not dead) sur les musiques « alternatives » entre liberté et répression, au Coffre-Fort, rue de Bonneville, Saint-Claude (Jura). Courriel.

Paris, 16 juin. Le groupe Pierre-Besnard de la Fédération anarchiste organise une rencontre-débat sur le thème « Réflexions et pratiques libertaires sur l’éducation », à 20 heures, au local La Rue, 10, rue Robert-Planquette, 75018 Paris (M° Blanche).

Toulouse, du 16 au 18 juin. Au parc de la Mounède, l'association Atipik, Scalp-No Pasaran, CGA et le Collectif féministe libertaire toulousain proposent des rencontres libertaires avec trois jours de projections, débats, concerts, « media center » et cantine autogérée… (navette gratuite au départ des Arènes). Chaque jour, son thème : « anti-électoral » (vendredi), « antisécuritaire » (samedi), « féminisme » (dimanche). Courriel - Site Internet.

Paris, 22 juin. Au CICP, 21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris, la librairie Quilombo organise, à 19 h 45, un débat avec Jacques Lesage de la Haye, à propos de « La mort de l'asile. Histoire de l'antipsychiatrie » (Les Editions libertaires - Editions du Monde libertaire), voir ci-dessus. Le catalogue de la librairie printemps 2006 vient de paraître. On peut le télécharger au format pdf. Courriel - Site Internet.

Merlieux, 29 juin. Rencontre-débat à la bibliothèque sociale (tél. : 03 23 80 17 09), 8, rue de Fouquerolles, Merlieux (Aisne), sur les expériences de « milieux libres », avec Céline Beaudet, Tony Legendre (« milieux libres anarchistes de l’Aisne »), Dominique Petit (« milieux libres des Ardennes : Aiglemont »).

 

SALONS DU LIVRE, CAMPING

Anarphabête, à Toulouse. L’Association art et expression libres (AAEL) organise un salon du livre le 4 juin, de 10 heures à 19 heures, à la Cépière, 8, rue de Bagnolet, 31100 Toulouse (métro Arènes ou bus 13). Nombreux stands d’éditeurs et d’organisations, débats (« désobéissance civile et laïcité », « droit à la paresse », « pour la création d’un réseau de diffusion alternatif »…), expositions… A 19 heures : apéro-concert. A partir de 20 heures : spectacles et animations. Le lendemain, repas de quartier entre voisins et amis : chacun amène son panier… et on partage ! Tél : 05 61 43 80 10.

Salon du livre libertaire et des médias libres. Les 17 et 18 juin, rendez-vous à l'Espace Condorcet de la Cité des sciences et de l'industrie à Paris (métro ligne 7, station Porte-de-la-Villette) pour un salon du livre libertaire organisé par la librairie Publico et Radio-Libertaire. Samedi : de 10 heures à 20 heures. Dimanche : de 10 heures à 16 heures. Près de 100 auteurs et presque autant d’éditeurs et de revues seront présents, une trentaine de radios (encore) libres ont été invitées. Car ce sera aussi l’occasion de défendre la non-marchandisation des ondes et de rencontrer des médias associatifs qui refusent de se vendre au plus offrant. Contact : 01 48 05 34 08 - Courriel - Site Internet.

Camping libertaire. L’Organisation communiste libertaire (OCL) et Offensive libertaire et sociale (OLS) organisent du 23 au 30 juillet un camping commun dans l’Ariège (à Eychenat, sur la commune de l’Esplas-de Sérou). Ouvert à toutes et à tous, il se veut espace de dialogues, de rencontres et d'échanges… Un débat est prévu chaque soir, vers 20 h 30. Les journées offrent de vastes temps libres que chacun(e) occupe à sa guise. Les repas sont pris en commun et confectionnés par des équipes tournantes. Tarifs journaliers selon les revenus mensuels (de 5 à 18 euros). OCL, c/o Egregore, BP 1213, 51058 Reims Cedex - tél. : 03 26 82 36 16 - courriel. OLS, c/o Mille Bâbords, 61, rue Consolat, 13001 Marseille - tél. : 06 77 54 39 74 - courriel.

 

DIVERS

Ouvrage en souscription. La revue « Le Coquelicot » à Toulouse projette de rééditer un recueil de documents sur les collectivisations, « L’Œuvre constructive de la révolution espagnole (1936-1939) », publié une première fois en avril 1937 à Barcelone par la CNT-FAI, puis par la CNT en exil en 1965. Document unique, il est écrit par ceux-là mêmes qui ont fait cette révolution libertaire. Au prix de 10 euros en souscription, au lieu de 12 euros. Chèque à l'ordre du Coquelicot, à envoyer à : Le Coquelicot, BP 4078, 31029 Toulouse Cedex 4. Site Internet. [Le lien n'est plus valide en avril 2008.]

Brochures sur Infokiosk.net. Depuis le début de l’année, 17 brochures ont été mises en ligne sur Infokiosk.net et, au total, 152 peuvent être consultées et téléchargées. Citons, par exemple : « Le CPE, une goutte d’eau dans un lac de rage », « La fête de l’aliénation ! » (à propos du 1er Mai), « Beautés de la disconvenance », « CPE - Le monde se referme-t-il ? », « Mode d’emploi du détournement » (Gil J. Wolman et Guy Debord), « Eloge de la paresse affinée » (Raoul Vaneigem), « L’organisation des conseils » (Anton Pannekoek), « Les secrets du crochetage » (à propos des serrures et de la propriété), « Les armes biologiques », « Ne laissez pas les machines jouer avec les enfants » (sur les dispositifs biométriques)… On peut s’abonner au « Super-Bulletin » qui annonce les nouvelles publications - Site Internet.

 

REVUES

« Anartiste ». Le huitième numéro de cette revue « ouverte sur les expressions artistiques et sur l’anarchisme » bénéficie de la collaboration de Carole Rieussec et de Serge Pey, et comporte un texte de Devande à propos d’une rencontre avec Julien Blaine. Bruno Daraqui, quant à lui, nous fait partager son rapport à l’œuvre de Gaston Couté, tandis qu’Archibald Zurvan livre un historique de la laïcité. Sans oublier une nouvelle de Michel Debray, une biographie d’Enrico Baj par Felip Equy et des notes de lectures. De nouveaux collaborateurs graphiques (Elen Capucine, Hurel, Didier Chenu, Willi) accompagnent également ce numéro. En vente à la librairie du Monde libertaire, 145, rue Amelot, 75011 Paris, au prix de 6 euros. Courriel.

« Oiseau-Tempête ». Le n° 13 (printemps 2006, 40 p., 4 euros) revient sur la révolte des banlieues de l’automne 2005 avec un texte de Charles Reeve, une conversation avec un émeutier, un lexique, la vision des événements depuis l’Allemagne ou le Brésil. Ce dossier est suivi par des notes de lectures. L’abonnement de soutien est de 20 euros (ou plus) pour trois numéros (chèque à l’ordre d’Ab irato). Adresse : Oiseau-Tempête, 21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris. Courriel. On peut aussi consulter les anciens numéros sur le site Internet. [Les adresses ne sont plus valides début janvier 2008. La revue semble avoir disparu au printemps 2007.]

« Infos et analyses libertaires ». Le n° 59 du bimestriel de la Coordination des groupes anarchistes (CGA) vient de paraître. Il traite des luttes sociales, au sommaire : « Lutte d’hier et luttes d’aujourd’hui », « Libres d’aller à l’usine… et égaux devant les patrons... », « Pour éradiquer le chômage et la misère, il faut en finir avec le salariat », « Autogérons nos vies ! », « Les collectivisations et réalisations libertaires en Espagne à partir de 1936 », « Seule la lutte paye », « La montagne, ça vous gagne ! ». Le journal est en vente auprès des groupes et liaisons de la CGA, sur abonnement, ou peut être télécharger. Courriel - Site Internet.

« Offensive ». Le trimestriel d’Offensive libertaire et sociale (OLS), n° 10 (44 p., 3 euros) contient un dossier sur l’impérialisme scientifique : « Paradoxe sur la science homicide », « La science, c’est la guerre », « Le mythe de la science pure », « Biométrie », « Des crédits, pour quoi faire ? », « Grignoble, mégapole nécrotechnologique », « La marchandisation de la biologie »… Pour s’abonner, envoyer un chèque de 12 euros (4 numéros) à l’ordre de Spipasso, OLS, c/o Mille Bâbords, 61, rue Consolat, 13001 Marseille. Site Internet.

« Le Communard ». Le quatorzième « bulletin anarcho-syndicaliste-révolutionnaire » du groupe La Sociale (Rennes) de la Fédération anarchiste est consacré aux luttes anti-CPE : « Histoire de brouettes », « Contre la précarité et l'exclusion : grève générale ! », « Propos libres d'un sympathisant anarchiste », « Luttes anti-précarité : quel bilan ? ». On peut retrouver tous les numéros du communard en format .doc ou .pdf sur le site du groupe.

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