Janvier 2015

RÉUNIONS-DÉBATS

Bagnolet, 3 janvier. Projection à 18 heures de The Land Between (2013, 78 min, VOSTFR) de David Fedele et discussion sur la situation des migrants au Maroc. Au Rémouleur, 106, rue Victor-Hugo (M° Robespierre ou Gallieni). Infos complémentaires.

Vierzon, 6 janvier. Un débat avec Anne Steiner sur le thème des en-dehors à la Belle Epoque se tiendra à partir de 19 heures au Café repaire, auberge de jeunesse, 1, place François-Mitterrand.

Cahors, 7 janvier. Exposition « Espagne libertaire 1936 », jusqu’au 17 janvier, au Lieu commun, 68, rue Louise-Michel (ex-rue Saint-James). Ouverture : mercredi et vendredi, de 15 heures à 18 h 30 ; samedi, de 10 heures à 12 h 30 et de 15 heures à 18 h 30. Inauguration à partir de 18 h 30 : discussions, échanges et apéritif partagé.

Bagnolet, 8 janvier. A partir de 19 h 30, soirée « Oscar Grant - La police assassine » avec la projection de Fruitvale Station (2013, 85 min, VOSTFR) de Ryan Coogler et de vidéos des manifs et émeutes qui ont suivi l’assassinat du jeune Noir américain en 2009 à Oakland. Au Rémouleur, 106 rue Victor-Hugo (M° Robespierre ou Gallieni). Infos complémentaires.

Paris, 8 janvier. Présentation du livre Occupons Wall Street. L’anarchisme dans Occupy Wall Street (Noir et Rouge), avec la participation de l’auteur Mark Bray et la projection d’un film sur le mouvement. Bar, buffet, table de presse. A 18 heures, Centre culturel La Clef, 21, rue de La Clef, Paris 5e (M° Censier-Daubenton).

Bobigny, 9 janvier. En soirée, Guillaume Davranche présente Trop jeunes pour mourir (L'insomniaque-Libertalia) à la librairie A la librairie, 23, boulevard Lénine.

Marseille, 9 janvier. « Louise Michel. Son combat continue » : rassemblement à 18 heures devant la plaque commémorative, 19, boulevard Dugommier ; et, à 19 heures, causerie sur la vie de Louise Michel avec Claire Auzias à Mille Bâbords, 61, rue Consolat. Organisé par le groupe Germinal de la FA.

Cahors, 10 janvier. « Place publique », « occupons la rue de nos paroles et de nos rêves » avec la compagnie Ilôt Z (lectures, chants…), à partir de 18 h 30, au Lieu commun, 68, rue Louise-Michel (ex-rue Saint-James). A 20 heures, soupe populaire.

Lille, 10 janvier. Projection du court-métrage Communiqué clandestin de trois prisonniers de la Centrale d'Arles (2001, 15 min), suivie d'une discussion-présentation de la Caisse d'aide aux prisonniers (caisse de solidarité anticarcérale), à 16 heures, à L'Insoumise (bouquinerie occupée), 10, rue d'Arras. Site Internet.

Paris, 10 janvier. Cycle de conférences-débats sur les notions de base de la biologie, organisé par la Bibliothèque La Rue, 10, rue Robert-Planquette, Paris 18e (M° Blanche ou Abbesses). Ce jour, à 16 heures : « Qu'est-ce que l'ADN ? » par Franck Bourrat. Site Internet.

Marseille, 10 janvier. Présentation du « Maitron des anarchistes » (Les Editions de l’atelier) par Gérard Leidet, Thierry Bertrand et Françoise Fontanelli à 17 heures. Centre international de recherche sur l'anarchisme (CIRA), 50, rue Consolat, Marseille 1er. Site Internet.

Bagnolet, 14 janvier. Projection et goûter à partager pour les enfants du quartier et d'ailleurs à 15 h 30 précises, au Rémouleur, 106, rue Victor-Hugo (M° Robespierre ou Gallieni). Infos complémentaires.

Bagnolet, 15 janvier. A 19 h 30, « Luttes sociales en Bosnie-Herzégovine » avec l’auteur du texte « Retour de Bosnie », et projection de deux courts-métrages : Entretiens avec des travailleurs à Tuzla (8 min) et Le Soulèvement en Bosnie (14 min). Au Rémouleur, 106, rue Victor-Hugo (M° Robespierre ou Gallieni).

Lyon, 15 janvier. Débat avec Mark Bray, auteur d’Occupons Wall Street. L’anarchisme d’Occupy Wall Street (Noir et Rouge), à 19 h 30, à la librairie La Gryffe, 5, rue Sébastien-Gryphe, Lyon 7e (M° Saxe-Gambetta). Site Internet.

Merlieux, 15 janvier. Rencontre-débat à la Bibliothèque sociale avec Lucien Thomas, autour de son roman historique Louise Michel. La guerre à la misère (Editions de la rue). Apéro dînatoire. De 18 h 30 à 21 heures, Athénée libertaire, 8, rue de Fouquerolles. Site Internet.

Choisy-le-Roi, 16 janvier. La CNT 94 vous convie à assister à la projection du film Ma guerre d'Espagne à moi, à propos de Mika Etchebéhère « une femme à la tête d'une colonne au combat », puis à discuter autour d'un modeste buffet et de quelques boissons. A 19 heures, Bourse du travail, 27, bd des Alliés.

Grenoble, 16 janvier. Conférence-débat avec des membres de la revue Jef Klak à propos de leur premier numéro « Marabout, et les relations entre croire et pouvoir » à 20 heures, à Antigone, café-bibliothèque, 22, rue des Violettes. Site Internet.

Paris, 16 janvier. Soirée vidéo avec « Blues en liberté » (Radio-Libertaire) et un concert de B B King (2003) avec Jeff Beck comme invité. A 19 h 30, à la librairie du Monde libertaire, 145, rue Amelot, Paris 11e (M° République, Oberkampf ou Filles-du-Calvaire). Site Internet.

Bordeaux, 17 janvier. Rencontre-débat à partir de 17 heures avec Nicolas de La Casinière, auteur du livre Les Prédateurs du béton. Enquête sur la multinationale Vinci (Libertalia), à l’Athénée Libertaire, 7, rue du Muguet. Site Internet.

Paris, 17 janvier. Rencontre avec Joaquim Serrat pour son livre Chemins d’espoir et d’exil (Les Editions libertaires), à 16 h 30, librairie du Monde libertaire, 145, rue Amelot, Paris 11e (M° République, Oberkampf ou Filles-du-Calvaire).

Paris, 17 janvier. Le groupe de travail Palestine de la CNT organise un débat sur « L’état de la gauche palestinienne dans la résistance » à partir de 17 heures, avec Youssef Habasche (HWC), Wissam El Hadj et Aysar Al Safi. A la CNT, 33, rue des Vignoles, Paris 20e (M° Avron ou Buzenval). Site Internet.

Saint-Etienne, 17 janvier. Les syndicats de la CNT et La Gueule noire vous invitent à une réunion-débat « Problématiques kurdes et actualités à propos de Kobané et de Sinjar », avec Nursel Kiliç, présidente de la Fondation internationale des femmes libres. A 15 h 30, à la Gueule noire, 16, rue du Mont. Ce débat sera précédé dès 12 h 30 par le P'tit Resto.

Paris, 18 janvier. Le groupe de travail Palestine de la CNT organise, à partir de 17 heures, la projection du documentaire 5 Caméras brisées (2012, 90 min), d'Emad Burnat et Guy Davidi, puis présentation et débat autour de deux projets : centre autogéré Laylac de Dheisheh et coopérative agricole Al Sanabel. Concert de La Rabia, René Binamé et V.ip. Au Centre international de culture populaire (CICP), 21 ter, rue Voltaire, Paris 11e. Prix d’entrée : 5 euros. Site internet.

Toulouse, 19 janvier. Présentation des Mémoires de Juan García Oliver, L'Echo des pas, traduites pour la première fois en français par les éditions Le Coquelicot, avec des membres de celles-ci. A 20 heures, au Kiosk, 3, rue Escoussière (Arnaud-Bernard). Site Internet.

Amiens, 21 janvier. Le Poing, « journal qui ne prend pas de gants », vous invite à sa cinquième soirée ciné-débat avec Des terroristes à la retraite (1985, 84 min) de Mosco Boucault sur le groupe Manouchian et la Résistance. A 19 heures, salle Maurice-Honeste, 67, boulevard du Cange.

Grenoble, 21 janvier. A 20 heures, « Le droit du travail pour les nul.le.s (atelier) » : dans le cadre des interventions animées par un/des inspecteur(s) du travail militants, découverte des mécanismes du droit du travail à travers des exemples apportés par les uns et les autres. Prix libre. Antigone, café-bibliothèque, 22, rue des Violettes. Site Internet.

Paris, 21 janvier. Ciné-club du groupe Commune de Paris (FA) : Je demande la parole (45 min, 1re partie d’Un autre futur), de Richard Prost, sur les origines de la CNT espagnole ; en présence d’Aimé Marcellan. A 20 heures, à la librairie du Monde libertaire, 145, rue Amelot, Paris 11e. Site Internet.

Bagnolet, 22 janvier. A 19 h 30, début du cycle consacré au roman noir américain et à son adaptation par Hollywood avec Le Faucon maltais (1941, 100 min, VOSTFR) de John Huston, d’après le roman de Dashiell Hammett. Au Rémouleur, 106, rue Victor-Hugo (M° Robespierre ou Gallieni). Infos complémentaires.

Marseille, 22 et 23 janvier. L’Ecrivain et la Conscience, d’après Stig Dagerman, représentation par le Collectif Manifeste Rien, suivie d’un débat en présence de Charles Jacquier. Informations complémentaires. A partir de 20 h 30, Théâtre de Lenche, place de Lenche, Marseille 2e. Tarif : 2 et 6 euros. Réservation : 04-91-91-52-22. Courriel : lenche(at)wanadoo.fr

Marseille, 24 janvier. Rencontre avec Samuel Bouron et Maïa Drouart, coordinateurs du n° 54 de la revue Agone, « Les beaux quartiers de l'extrême droite », à 16 heures, salle de conférence, Bibliothèque de l'Alcazar, 58, cours Belsunce, Marseille 1er.

Paris, 24 janvier. Conférence-débat organisé par le groupe Louise-Michel (FA) : « L’appropriation/imposition de l’élection ou comment les citoyens sont devenus des électeurs », à 16 heures, à la bibliothèque La Rue, 10, rue Robert-Planquette, Paris 18e (M° Blanche ou Abbesses). Site Internet.

Paris, 24 janvier. Rencontre à 16 h 30 avec Olivier Le Cour Grandmaison, autour de son livre L’Empire des hygiénistes. Vivre aux colonies (Fayard), à la Librairie du Monde libertaire, 145, rue Amelot, 75011 Paris. Site Internet.

Paris, 27 janvier. Projection du film Quand Sisyphe se révolte, Albert Camus aujourd’hui (2013, 90 min), d’Abraham Ségal, à 20 heures, au cinéma L'Entrepôt, 7-9, rue Francis-de-Pressensé, Paris 14e. Séance suivie d'un débat sur le thème « Camus et les libertaires », en présence du réalisateur et de l'historien Sylvain Boulouque.

Digne-les-Bains (04), 28 janvier. Projection-débat Elisée Reclus, la passion du monde (2012, 52 min), en présence du réalisateur Nicolas Eprendre, à 18 heures, amphithéâtre de l’IUT, 19, boulevard Saint-Jean-Chrysostome.

Bagnolet, 29 janvier. Projection de Sur la planche (2012, 106 min, VOSTFR), de Leïla Kilani, qui relate la vie de quatre jeunes femmes ouvrières dans la zone franche du port de Tanger. Au Rémouleur, 106, rue Victor-Hugo (M° Robespierre ou Gallieni). Infos complémentaires.

Bondy, 29 janvier. Projection de deux courts-métrages réalisés par l’Upopa et débat, organisés par le Collectif Alternative libertaire du 93 et Bondy autrement, sur la lutte des résidents de l'ancienne clinique Michelet pour leur régularisation et leur relogement. Infos complémentaires. A 20 heures, au cinéma André-Malraux, 25, cours de la République.

Paris, 29 janvier. Projection-débat de La Véridique légende du sous-commandant Marcos (1995, 60 min), de Carmen Castillo, en présence da la réalisatrice. A 19 h 30, au café associatif La Commune, 3, rue d'Aligre, Paris 12e. Site Internet.

Limoges, 29 janvier. De 18 à 23 heures, le groupe limousin de l’Union pacifiste, avec le soutien du CIRA Limousin, organise une conférence en chansons consacrée à Pete Seeger (1919-2014), pionnier de la musique folk aux Etats-Unis et chanteur engagé. Salle Blanqui 3 (derrière la mairie de Limoges). Courriel : cira.limousin(at)free.fr

Liévin (62), 30 janvier. L’union locale CNT de Béthune et des militants CGT du bassin minier ouest du Pas-de-Calais organisent une soirée autour de Benoît Broutchoux : diaporama, intervention sur l’« après-Broutchoux », présentation de l’anarcho-syndicalisme et du syndicalisme révolutionnaire, exposition de documents d’époque, librairie… A 19 heures, au LAG, 23, avenue Jean-Jaurès. Entrée libre.

Perpignan, 30 janvier. Le groupe Puig-Antich de la Coordination des groupes anarchistes (CGA) vous invite à assister à une réunion-débat « La précarité et la pauvreté ne sont pas des fatalités ! Les luttes sont nécessaires », à 18 h 30, à la librairie Infos, 2, rue Théodore-Guiter. Tract explicatif.

Digne-les-Bains (04), 31 janvier. Projection-débat de Ne vivons plus comme des esclaves (2014, 89 min), en présence du réalisateur Yannis Youlountas, à 14 heures, au Cinétoiles, avenue François-Cuzin (rond-point du monument aux morts). Entrée : 5 euros (1 euro reversé au collectif Mémoires de Résistance Alpes-de-Haute-Provence).

Paris, 31 janvier. Rencontre à 16 h 30 avec Rebeca Wengrow, autour de son livre Trois quarts d’heure d’éternité (Fortuna Editions), avec la participation de Jacques Lesage de La Haye de l’émission Ras-les-murs (Radio-Libertaire). A la librairie du Monde libertaire, 145, rue Amelot, Paris 11e. (M° République, Oberkampf, Filles-du-Calvaire).

 

FOIRE AUX LIVRES,
EXPOSITIONS, COLLOQUES

Débats et concert. Les éditions Libertalia vous invitent le samedi 10 janvier, de 15 à 23 heures, au CICP, 21 ter, rue Voltaire, Paris 11e (M° Rue-des-Boulets ou Nation). Prix libre. A 15 h 30, « Fascination et répulsion : le regard des anarchistes et des syndicalistes sur l’affaire Bonnot », rencontre avec Anne Steiner et Guillaume Davranche. A 17 heures, « Editocratie, non merci. En finir avec les fabricants du consentement », rencontre avec Sébastien Fontenelle et Olivier Cyran. A 18 h 30, « Fleurs de bitume. Eloge des littératures d’en bas », rencontre avec Gérard Delteil et Thierry Pelletier. A 20 heures, concert avec The Angry Cats et Les Moonshiners. Télécharger le flyer (PDF, 62 Ko).

Femmes et métiers. Le Musée de l’histoire vivante organise, du 17 janvier au 20 décembre, une exposition intitulée « Femmes en métiers d'hommes », adaptée de l'ouvrage du même nom de Juliette Rennes (Bleu Atour, 2013). Elle « retrace, au travers de cartes postales mais aussi d'autres archives écrites, visuelles, sonores, filmiques, l'histoire des premières femmes avocates, charpentières, cochères, doctoresses héroïsées ou moquées. Tout au long de cette période, le débat sur la capacité des femmes à exercer ces métiers historiquement masculins s'accentue. Il devient incontournable dans les années 20, au vu du rôle des femmes dans la première guerre mondiale ». Inauguration le 17 janvier, à partir de 17 h 30. Musée de l’histoire vivante, 31, boulevard Théophile-Sueur, 93100 Montreuil. Heures d'ouverture : mercredi, jeudi, vendredi, de 14 à 17 heures ; samedi et dimanche, de 14 à 17 h 30. Tél. : 01-48-70-61-62 - Site Internet.

Liberté(s). Radio-Libertaire vous invite à une série de rencontres-débats, le 18 janvier, de 14 à 20 heures, sur le thème « Personne ne doit décider pour nous ». Programme : 14 à 15 heures, « La liberté d’expression », avec un représentant de la Ligue des droits de l’homme (LDH) ; 15 à 16 heures, « La liberté de la presse », avec des membres du syndicat de la presse CNT ; 16 à 17 heures, « Ni l’Etat, ni les religions, ni les gouvernements ne garantissent nos liberté », avec René Berthier ; 17 à 18 heures, « Un monde en guerre », avec René Burget, membre de l’Union pacifiste ; 18 à 19 heures, « L’histoire, un champ de bataille pour nos libertés », avec William Blanc, historien (Radio-Libertaire) ; 19 à 20 heures, « La laïcité aujourd’hui », avec Bernard Tepper. A la CNT, 33, rue des Vignoles, Paris 20e (M° Avron, Buzenval, Alexandre-Dumas) ou en direct sur Radio-Libertaire (89.4 MHz) ou sur Internet.

Fête du livre. Venez découvrir les nouveaux titres des éditions Noir et Rouge et des centaines d'ouvrages d’occasion le 24 janvier, à partir de 13 heures, à la librairie L’Emancipation, 8, impasse Crozatier, Paris 12e (M° Faidherbe-Chaligny et Gare-de-Lyon). Site Internet.

 

 

Spectacle. Au théâtre de Ménilmontant, 15, rue du Retrait, Paris 20e, les 24, 31 janvier et 7 février, à 16 heures, « une traversée de la vie et de l’œuvre de Léo Ferré » La Musique souvent me prend… comme l’Amour, à partir du roman Benoît Misère, de poèmes, chansons, pièces de théâtre, opéras et divers autres textes. Durée : 1 h 30. Mise en scène : Alexandre Roglet. Avec : Hervé Berthe, Cécile Lassonde, Angeline Olympieff, Alex Telgor… Informations complémentaires et réservations.

René Vautier. Soirée hommage au réalisateur récemment décédé (lire notice biographique Wikipédia) le 28 janvier, à partir de 19 h 30, au cinéma La Clef, 34, rue Daubenton, Paris 5e (M° Censier-Daubenton). Projection de deux documentaires inédits : Histoires d'images, images d'histoire (2014, 54 min), réalisé avec sa fille Moïra Chappedelaine-Vautier, sur la grève sanglante des ouvriers de Brest en 1950 ; Salut et fraternité (2014, 65 min), d’Oriane Brun-Moschetti, à propos du « cinéma de contre-pouvoir » et du parcours de René Vautier. En présence des réalisatrices. Tarif spécial pour les deux séances : 10 euros.

 

DIVERS

En vrac sur le Web (janvier). Peu avant la revue papier Jef Klak, il y avait le site Internet du même nom s’intéressant à la « critique sociale et (aux) expériences littéraires », avec des infos, des photos, des sons, des nouvelles, de la poésie… A la « une » de début janvier, un entretien avec Antonio Casilli sur le digital labor, c’est-à-dire « l’exploitation du moindre clic par l’industrie numérique » ; un film « sur le non-événement de Bugarach en 2012 » (village de l’Aude perturbé par le buzz médiatique d'une prétendue fin du monde) ; « Gouverner par la mort. Récit détaillé de la tuerie d’Iguala au Mexique », une enquête du journalisme américain John Gibler. Claude Guillon (bibliographie) nous annonce, « après de longues manœuvres de déménagement » (lire), que son nouveau blog « généraliste » – il consacre un autre site à la Révolution française  –, intitulé Lignes de force, est actif. On peut s’y abonner (gratuitement) en laissant une adresse courriel. Ses centres d’intérêts sont nombreux et variés : anarchisme, féminisme, usage politique du corps et de la nudité, sexualité, droit au suicide, « terrorisation démocratique », mouvement des femmes… Toujours aussi intéressant, il est plus lisible que l’ancien et très agréablement illustré. Kedistan.fr, ce qui signifie en turc « le pays des chats », administré par les « chanartistes », présente la traduction d’articles issus d’une agence de presse sur l'actualité turque (concernant plus particulièrement les minorités alevis, tsiganes, les femmes, les LGBT) ou de la presse anarchiste turc. On peut lire à ce sujet : « Reportage sur Kobané avec les libertaires turcs », « La liberté, jamais sans les femmes ! », « Transphobie : qui a tué “la Gitane” ? »… Des reportages au Kurdistan également – « Une réponse libertaire à la résistance kurde », « Au Kurdistan, le démineur se joue grandeur nature » – et des articles culturels, pour « montrer la diversité de la région, contrairement à l'image monochrome que nous en servent les médias ». Accessoirement, il s’intéresse aussi aux chats… Des libertaires se passionnent (« Divers » de décembre) pour les événements de Kobané et la mise en route par les Kurdes de l’« autonomie démocratique » dans le nord de la Syrie, le Rojava, qui s’inspirerait de l’« écologie sociale » et du « municipalisme libertaire » du philosophe américain Murray Bookchin (1921-2006, biographie). Tout en appelant à soutenir la résistance kurde, Pierre Bance tempère quelque peu cet enthousiasme dans « Bookchin, les Kurdes et l’anarchisme », à découvrir sur Un autre futur. Sur le même site, une intéressante « réhabilitation » de Slavoj Žižek dont la philosophie politique mériterait, d’après l’auteur, « mieux que des jugements définitifs (et) des condamnations péremptoires », malgré « ses provocations médiatiques à propos du communisme, de la dictature du prolétariat, de la terreur… ». Le site Grouchos (Groupe contre l’horreur olympique et sportive) a mis en ligne un bilan du dopage sportif, mois par mois, pour l’année 2014. Pas de surprise, ce sont encore le cyclisme et l’athlétisme qui se taillent la part du lion. A l’appui, quelques articles de presse relatent l’une ou l’autre de ces affaires. Les produits sont innombrables : érythropoïétine (EPO), testostérone, cocaïne, corticoïdes, stéroïdes anabolisant, cannabis, « compléments alimentaires », etc. ; certains sportifs ne sachant même pas ce qu’on leur injecte. C’est consternant… et pourtant nombreux sont ceux qui « croient » encore à la valeur éducative du sport médiatisé. Une brochure, A la conquête de l’Est, veut dénoncer « l’influence de l’idéologie conservatrice nord-américaine dans les milieux anti-industriels français ». Il s'agit d'un recueil de textes écrits en France et aux Etats-Unis entre 1989 et 2007 qui aborde pour notre plus grand profit les thèses réactionnaires de l’historien et sociologue américain Christopher Lasch (1932-1994). A notre humble avis, la démonstration n’est pas suffisamment étayée mais ces écrits ont l’intérêt de dénoncer certains mythes américains et de mettre en garde contre une ambiance de retour à des valeurs « plus naturelles », « décentes », comme « il est de bon ton de peindre sous des couleurs plus ou moins attrayantes des modes d’exploitation et de domination plus traditionnels et antérieurs à l’industrialisation ». A découvrir sur écran ou à télécharger au format brochure.

 

André Devriendt. Un vieux militant s’est éteint le 30 décembre à l’âge de 94 ans. Né le 9 juillet 1920 à Paris de parents belges (flamands) réfugiés en France au début de la Première Guerre mondiale, c’est en 1947 après « être tombé par hasard sur un exemplaire du Libertaire » qu’il adhéra à la Fédération anarchiste (FA) et remit sur pied le groupe libertaire d’Alfortville dont il fut le secrétaire. Pendant les guerres d’Indochine et d’Algérie, il mena une intense activité de propagande anticolonialiste, étant membre du courant minoritaire de la FA favorable au soulèvement algérien. Sellier-garnisseur, il exerça divers métiers suite à des périodes de chômage : maçon, entrepreneur, garçon boucher, avant de devenir en 1960 correcteur d’imprimerie. Il entra alors au Syndicat des correcteurs de Paris CGT où il occupa de nombreux postes de responsabilité. Lors de la « scission » de la FA, en 1950, il ne rejoignit pas la Fédération communiste libertaire (FCL) mais participa au contraire à la reconstruction de la Fédération anarchiste et à la création de son nouveau journal, Le Monde libertaire, dont il fut membre du comité de lecture et administrateur de 1959 à 1963. De mars 1975 à mars 1977, André Devriendt prit une part active à la grève du Parisien libéré, qui secoua toute la profession du livre et conduisit à des actions spectaculaires. De 1977 à 1992, il occupa divers poste à la Mutuelle générale de la presse et du livre, qui devint Mutuelle nationale (MNPL). En mai 1990, il devint directeur du Monde libertaire en remplacement de Maurice Joyeux, malade. Sur le Dictionnaire des militants anarchistes, on peut consulter la totalité de sa notice biographique et, sur le site du Monde libertaire, quelques-uns de ses articles. Entre autres, « La guerre d'Algérie et les anarchistes » paru dans le n° 1306 (6-12 février 2003) où il met les choses au point au sujet de la FCL.

 

PÉRIODIQUES

Cinquième et dernier numéro pour Art et anarchie (automne 2014, 233 p., 2 euros, site des Editions K'A) ; son coordinateur et responsable, André Robèr, nous en livre les raisons dans un court « Il faut bien se dire au revoir… ». Comme précédemment, le sommaire est très éclectique (« Il n’y a pas une esthétique anarchiste mais des esthétiques anarchistes ») : « Merde à Duchamp », par Jean-Pierre Cramoisan ; poésies (Serge Pey, Frédérique Guetat-Liviano – avec ses plumes lettrées) ; créations graphiques et textes (José Galdo, Marie Jacobowicz, Didier Manyach, Daniel Daligand, Serse Luigetti…), œuvres lettristes de Robèr, théâtre (« Iphigénie en Utopie », de Pietro Ferrua). Sans oublier Louis Arti, Julien Blaine et ses coléoptères solarisés. Et bien d’autres encore. Pour clore l’année Bakounine (bicentenaire de sa naissance), plusieurs articles sont consacrés au « camarade vitamine » : biographie et bibliographie par Felip Equy, à propos de son adhésion à la franc-maçonnerie, « Pépin dans le Tessin », « art, littérature et société », lettres visuelles de Joël Frémiot… Depuis 2009, Z est une revue itinérante d’enquête et de critique sociale. Pour chaque numéro, le collectif de rédaction se déplace avec un vieux camion qui fait aussi office d’infokiosque. Les numéros précédents ont donc été réalisés dans le Tarn, à Marseille, Amiens, Nantes, Paris, au Japon et à Thessalonique. Ils ont parlé des enfants, de l’école, des usines en lutte, du nucléaire, du travail social… Ce numéro a été réalisé à Vénissieux (Rhône), « la rouge et la révolte ». Au sommaire (n° 8, été, 206 p., 10 euros, site) : la vie et les luttes dans les cités HLM et les usines, la solidarité, l’« intégration », les bavures policières et comment se défendre. Et aussi divers reportages, une bande dessinée et une note de lecture. Le hors-série du Monde libertaire (n° 58, novembre-décembre, 64 p., 5 euros, site) s’intéresse à la marchandisation du monde : urbanisme, corps humain – et, plus particulièrement, féminin –, culture et art, données personnelles, sécurité, temps de l’enfant, santé… évoquant aussi quelques expériences de gratuité. A signaler un édito qui décoiffe… sur les casseurs qui bradent les services publics, détruisent la nature, bétonnent à tout-va ! Seul regret, la pieuvre qui orne la couverture. C’est un symbole qui a tant servi, et surtout à l’extrême droite, pour dénoncer une prétendue main-mise des juifs et/ou des francs-maçons, qu’il vaudrait mieux l’abandonner même si, à l’origine, il visait le capitalisme international. Ce mois de décembre est l’occasion pour le journal de la Fédération anarchiste de fêter quelques anniversaires : les 150 ans de l’Association internationale des travailleurs (n° 1758, 11 au 17 décembre, 2 euros) et les 60 ans du titre (né en octobre 1954 – n° 1759, 18 au 24 décembre), avec chacun un dossier de huit pages. Le mensuel Alternative libertaire est revenu en kiosques depuis novembre au prix de 3 euros – augmentation imposée par la politique tarifaire du distributeur Presstalis (prix de l’abonnement inchangé : 20 euros par an, 15 euros pour les précaires). Dans le n° 245 (décembre, 20 p., 3 euros, site), un encart de huit pages prône le développement de rassemblements « pour construire l’unité des anticapitalistes », « hors des logiques électorales », afin « de répondre globalement » aux attaques du gouvernement et du Medef. « Organe de résistance, de soutien et de popularisation des luttes », ces fronts anticapitalistes seraient ouverts « à toutes les organisations révolutionnaires », « chacun(e) garderait son identité mais (…) toutes frapperaient ensemble ». Une analyse des expériences locales, avec Toulouse, Nantes et en Lot-et-Garonne, et un article sur le livre récent de Besancenot et Löwy (Affinités révolutionnaires, Mille et une nuit) « Quelle convergence entre marxistes et libertaires ? » complètent le propos. Bien sûr, ce qui fâche encore demeure la question des élections, le rôle de l’Etat en période révolutionnaire et la conception du parti ou de l’organisation à construire pour atteindre l’objectif. A suivre… Lucioles (n° 20, décembre, recto-verso, à télécharger, site) a de nouveau des ennuis avec la police mais le bulletin anarchiste de Paris et sa région lui rend bien. Retour sur la mort de Yuane Hue, prostituée chinoise tuée à Belleville, l’assassin a pris vingt ans, et les vrais responsables courent toujours ; « brèves du désordre » ; gentrification en marche à Saint-Denis, etc. Anarchosyndicalisme ! (n° 142, décembre-janvier, 20 p., 2 euros, site), organe de la CNT-AIT de Toulouse, consacre une large part de sa publication à l’assassinat de Rémi Fraisse et à la lutte contre le barrage de Sivens, constatant que le gouvernement est « fort avec les faibles, faible avec les forts ». Au sommaire : choix de la stratégie de la tension, tentatives de maquillage du crime, chronologie locale, témoignage d’une jeune zadiste, lettre ouverte (dénonçant les crimes policiers et la complicité des politiciens et des juges) de Farid El Yamni, dont le frère a été tué par la police en janvier 2012 à Clermont-Ferrand, à la mère de Rémi, rappel de la construction en toute illégalité du barrage de Fourogue, en octobre 1997, par le conseil général du Tarn… Un article rend aussi hommage à Alexandre Grothendieck (1928-2014, lire aussi sur RA-Forum), décédé à Saint-Girons (Ariège) le 13 novembre, fils d’anarchistes, mathématicien renommé et non conformiste, antimilitariste, cofondateur d’une des premières revues d’écologie radicale, Survivre et vivre (choix de textes réédités par L'Echappée). La revue Réfractions (n° 33, automne, 192 p., 15 euros, site) s’interroge sur la nature humaine et en quoi celle-ci serait incompatible avec l’anarchisme. Ne dit-on pas que l’homme est violent, mauvais, égoïste, que l’autorité lui est donc nécessaire ?… Faisant appel aux penseurs anarchistes tels que Proudhon, Bakounine, Elisée Reclus et Kropotkine, ainsi qu’à des chercheurs contemporains, les auteurs constatent que si l’on ne considère pas la nature humaine comme intrinsèque et immuable, cela conduit à envisager l’être humain comme une entité duale, sociale, liée à la nature et évolutive qui ne pourrait donc totalement s’exprimer qu’en état d’anarchie. Mais comment considérer la nature humaine et comment se positionner, en tant que libertaires, lorsque le développement des biotechnologies rend possible la production d’humains génétiquement modifiés ? Courant alternatif (n° 245, décembre, 32 p., 3 euros, site) : après les événements du Testet et la mort de Rémi Fraisse, puis les manifestations de Nantes, un dossier « Répression » fait le point sur les « stratégies de peur et de mort pour imposer le projet libéral » et comment s’y opposer. Un article, bien documenté, aborde le problème de la presse quotidienne confrontée à Internet et en particulier la « crise » au Monde. Archisubventionnée par l’Etat et sous la domination de la finance, celle-ci a perdu toute crédibilité et est devenue une machine aux ordres dont le but est de modeler l’opinion publique. Les journaux, ne pouvant concurrencer l’information quasi instantanée (souvent pas ou peu vérifiée et sans hiérarchie) du Web, il s’agit maintenant de vendre une marque à l’aide de divers supports. Jouant ainsi sa survie ! Par ailleurs, « loin de Paris et des clichés », trois livres sur Marseille sont présentés.

 

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