Janvier 2008

PUBLICATIONS

Les Editions libertaires ont publié un second volume des Affiches des combattant-e-s de la liberté (160 p. quadri, 35 euros), celui-ci consacré à l’œuvre graphique (affiches, cartes postales, timbres) des militants espagnols durant les derniers moments de la guerre, dans les camps français et dans la Résistance, puis lors de la lutte contre le franquisme jusqu’en 1975 (mort de Franco). Le deuxième vaut le premier (voir note de lecture), maquette et reproductions sont magnifiques. Un beau et intelligent travail de documentation. Avec 2008, se profile l’anniversaire de Mai 68. Attendons-nous à une profusion de publications sur le sujet : les livres de souvenirs et les études plus ou moins sérieuses vont bientôt pleuvoir – ce n’est plus les pavés contre les flics, mais les pavés pour le fric –, surtout s’ils sont écrits par d’ex (aujourd’hui bien en place) ou par des contestataires de la contestation (avant, cela s’appelait des réacs, maintenant ce sont des néos !). Signalons cependant (avant l’indigestion qui s’annonce) quelques ouvrages intéressants. La réédition du Journal mural, mai 68 : Sorbonne, Odéon, Nanterre… (Tchou, coll. Les murs ont la parole, 187 p., 7,50 euros), plaisant recueil de citations relevées sur les murs. Mai 1968, la révolte en images, de Laurent Chollet (Hors Collection, 112 p., 21 euros), un bel album avec de courts textes introductifs pour relater les manifs, les émeutes, les grèves, mais aussi la culture populaire et la contre-culture. L’Insubordination ouvrière dans les années 68. Essai d’histoire politique des usines, de Xavier Vigna (Presses universitaires de Rennes, 380 p., 22 euros) car on a trop tendance à oublier la révolte spontanée des jeunes ouvrier(e)s lors des événements pour privilégier celle des étudiants. Et cette contestation-là va durer bien plus longtemps, remettant en cause l’ensemble de l’organisation du travail. Puisqu’il s’agit aussi de grèves, un livre pour les plus jeunes en parle très bien : La Grève (Editions L’Edune, n.p., 12,80 euros), texte de Michel Piquemal et dessins de Zaü. Un livre cartonné pour apprendre la signification de mots tels que « solidarité », « répression », et pour parler du rôle des médias et des rapports de forces… Quelques cités et mondes idéaux, issus de l’imagination de Louise Michel, Jean Grave, André Léo, Bernard Lazare, Georges Eeckhoud et de bien d’autres, sont étudiés par Caroline Granier et Michel Antony dans Quitter son point de vue. Quelques utopies anarcho-littéraires d’il y a un siècle (Editions du Monde libertaire, 117 p., 10 euros). Un sujet passionnant qui ne demande qu’à être exploité. Début de siècle toujours avec Mort aux bourgeois ! Sur les traces de la bande à Bonnot (Larousse, 287 p., 19,50 euros), de Renaud Thomazo. D’après l’éditeur, « l’ouvrage [s’appuit] sur des documents inédits archivés à la Préfecture de police » ; nous lui préférons tout de même la réédition récente de Malcolm Menzies, En exil chez les hommes (Rue des cascades, 405 p., 18 euros), certainement moins racoleur, moins spectaculaire et plus humain. Comment peut-on en arriver à lancer une bombe dans un café en déclarant que, la foule étant complice d’un système social, il n’y a pas d’innocents ? C’est ce que tente de comprendre Walter Badier, avec Emile Henry. De la propagande par le fait au terrorisme anarchiste (Editions libertaires, 276 p., 15 euros). Si l’affaire se déroulait en 1894, à Paris, et qu’il s’agissait d’un jeune anarchiste à l’avenir prometteur, l’interrogation se poursuit aujourd’hui encore, de par le monde. Jimmy Gladiator nous offre, lui, un récit déjanté, cocasse et fantaisiste : Eléphants de la patrie (illustrations originales d’Ericca, Libertalia, 320 p., 13 euros). Bombix, héros justicier et génie du mal, lance des éléphants à l’assaut de la société : l’un piétine une manifestation antiviande, d’autres saccagent la grand-messe de l’église Saint-Sulpice puis l’adjacent marché de la poésie, la place de l’Opéra est dévastée… et tous ont rendez-vous pour le 14-Juillet ! L’horreur absolue. Plus sérieusement, signalons la réédition par Les Nuits rouges de l’ouvrage de Leonard Schapiro, Les Bolcheviques et l’Opposition (1917-1922) (560 p., 22,20 euros), où celui-ci analyse après la prise du pouvoir par les bolcheviques le musellement de toute opposition bien avant la venue du stalinisme. Autre écrit qui risque de déplaire aux cryptomarxistes et aux adulateurs de la saga très marketing du Che : Les « héritiers » du Che. Mythe et réalité d'une légende (trad. de l'espagnol par Nanette Gaillardin, Presses de la Cité, 232 p., 18,50 euros) de Canek Sanchez Guevara et Jorge Masetti. Messianisme et dogmatisme sont au rendez-vous et les auteurs, par leurs témoignages, démythifient Ernesto Guevara et sa guérilla, sans oublier la fameuse « révolution » cubaine. Pour nous remettre, savourons une anthologie présentée par Christophe Verselle, Ni Dieu ni maître ! De Diderot à Nietzsche (Librio, 93 p., 2 euros) qui nous offre des citations de Bakounine, Reclus, Kropotkine… mais aussi de Diderot, Rousseau, Zola. Je suis simplement ce que je suis (trad. et présentation de Thierry Gillybœuf, Finitude, 224 p., 17 euros), recueil de lettres de Henry David Thoreau à Harrison Blake, dans lesquelles il expose sa vision du monde : vivre en harmonie avec la nature, se tenir à l'écart de la société, défendre le droit à la liberté… Hélas, s’exclame le penseur, « tout cela serait plus respectable si, comme on l'a déjà dit, les hommes étaient des géants du désespoir, et non des pygmées désespérés ». Certes !…

 

RÉUNIONS-DÉBATS

Paris, 6 janvier. A partir de 17 h 30, au 33, rue des Vignoles, Paris 20e (grande salle à gauche en pénétrant l’allée pavée), Jimmy Gladiator, les éditions Libertalia et Ericca l'illustrateur présenteront les « Eléphants de la patrie » (voir ci-dessus). Ambiance musicale par Riton la manivelle. Qu’on se le dise !

Aix-en-Provence, 10 janvier. Réunion publique d’Alternative libertaire sur le thème : « Communisme libertaire et luttes sociales », à la faculté de lettres, avenue Shumann, à 18 heures.

Paris, 11 janvier. Le syndicat des travailleurs de l’éducation des Hauts-de-Seine et l’union locale de Gennevilliers de la Confédération nationale du travail (CNT) organisent la projection (gratuite) d’un film sur la révolution espagnole (1936-1939) au local parisien de la CNT, 33, rue des Vignoles (M° Avron). Elle sera suivie d’un débat sur le même thème.

Sillans-la-Cascade (Var), le 12 janvier. A 20 heures, projection d’« Espagne libertaire », suivie d’un débat et du spectacle « Meille chante… » (Brassens, Ferré, Tachan…), à la salle des fêtes (table de presse, entrée libre).

Merlieux (Aisne), 17 janvier. De 18 heures à 21 heures, la Bibliothèque sociale, animée par le groupe Kropotkine de la FA, reçoit Laurent Maffre, auteur de la BD « L'Homme qui s'évada » (Actes sud) ; Thierry Guitard, illustrateur de « La Vie des forçats » d'Eugène Dieudonné (Libertalia) ; et Philippe Blandin, auteur de la brochure Graine d'ananar consacrée à Eugène Dieudonné (Editions du Monde libertaire). 8, rue de Fouquerolles. Renseignements : 03 23 80 17 09.

Marseille, 18 janvier. A 17 heures, au Centre international de recherche sur l’anarchisme (CIRA), 3, rue Saint-Dominique, 13001 Marseille, le cycle de conférences « Anarthème » se poursuit avec, pour sujet, cette fois : « La question du syndicalisme ». Courriel - Site Internet.

Paris, 18 janvier. A l'occasion de la sortie du n° 16 de la revue « Offensive » dont le dossier « Putain de sexisme ! » est consacré à la prostitution, une projection-débat est organisée à partir de 20 heures au bar Le lieu-dit, 6, rue Sorbier, Paris 20e (M° Ménilmontant). Projection d’un extrait vidéo du DVD « La Putain de compile ». Courriel - Site Internet.

Toulouse, 18 janvier. Projection de « Sangatte, station balnéaire », documentaire (46 min.) de Naïma Bouferkas, Benjamin Durand, Nicolas Potin et Wassila Zahzouma, à 20 h 30, à la librairie associative Le Chat noir, 18, avenue de la Gloire, 31500 Toulouse. Programme du mois.

Marseille, 25 janvier. Leï Chapacans et Offensive libertaire et sociale (OLS) organisent à 18 h 30 un débat à la librairie Les Mots pour le dire, 33, rue des Trois-Mages, Marseille 1er, à l’occasion de la sortie du livre « Contre les jouets sexistes » (L’Echappée), avec l’une des auteures. Courriel.

Paris, 26 janvier. A 15 h 30, Alain Testart viendra présenter son ouvrage « Critique du don. Etude sur la circulation non marchande » (Syllepse) à la bibliothèque La Rue (10, rue Robert-Planquette, Paris 18e [M° Blanche ou Abbesses]).

Paris, 31 janvier. Dans le cadre du festival de films militants Bobines sociales, la librairie Quilombo vous convie à la projection du film de Florent Marcie « Itchkéri Kenti : les fils de l’Itchkérie » (2 h 25), à 19 h 45, au CICP, 21 ter, rue Voltaire. Tourné clandestinement en Tchétchénie, c’est le récit d’un bref moment de l’histoire tchétchène pendant l’hiver 1996, peu après l’opération de Pervomaskaïa, et jusqu’à la prise du village de Novo Grozny par l’armée russe, à la fin du mois de février. Courriel - Site Internet.

 

EXPOSITIONS, JOURNÉE D'ÉTUDE…

Paris, jusqu’au 28 janvier 2008. Le Grand Palais consacre une exposition au peintre Gustave Courbet (1819-1877), artiste rebelle ayant lutté toute sa vie pour le réalisme en peinture, contre toutes les conventions morales et sociales, membre de la Commune… Son œuvre est présentée en huit thèmes : les autoportraits, la terre natale, les manifestes, les paysages, la tentation moderne, le nu, la chasse et la Commune. Adresse : galeries nationales du Grand Palais, Paris 8e (tél. : 01 44 13 17 17). L’exposition est ouverte tous les jours sauf le mardi de 10 heures à 22 heures. Site Internet.

Paris, jusqu'au 2 mars 2008. Une exposition de la Bibliothèque nationale de France (site François-Mitterrand, Grande Galerie) entrouve la porte de l’Enfer. Il s’agit, bien sûr, de « L’Enfer de la Bibliothèque, Eros au secret ». Double parcours pour cette découverte. L'un concerne l'histoire : comment ce lieu abstrait (une « cote ») s'est-il constitué au sein des départements des imprimés et des estampes ? Comment a-t-il évolué ? Le second propose une déambulation à travers son contenu : quels sont les livres, les documents, les images que l'on a classés là ? C’est aussi un voyage à travers la littérature telle qu'elle n'est pas enseignée, à la rencontre de lieux clos, d'un monde imaginaire où les personnages obéissent à toutes les fantaisies du désir, où l'excès de la parole devient pamphlétaire et le discours politique, pornographique. Du mardi au samedi, de 10 heures à 19 heures ; le dimanche, de 13 heures à 19 heures ; fermeture le lundi et les jours fériés (tarif plein : 7 euros, tarif réduit : 5 euros). Site Internet.

Théâtre anarchiste. Les organisateurs du troisième Festival de théâtre de Montréal recherchent des pièces qui pourraient être présentées au cours de ce festival les 12 et 13 mai 2008. Le sujet peut porter sur un personnage, l’histoire, les idées anarchistes ou tout autre sujet relatif à la lutte contre l'Etat, le capitalisme, le sexisme, l'homophobie, l'impérialisme et l'autoritarisme. Ces créations originales et inédites peuvent avoir été écrites par des auteurs anarchistes anciens ou contemporains, en anglais et/ou en français. Les personnes intéressées doivent envoyer un résumé ou un extrait de leur pièce le plus tôt possible, avant le 1er février 2008, à anarchistfestival@yahoo.ca ou, par courrier postal, à : Festival de théâtre, a/s S.Laplage, 6797, rue de Normanville, Montréal, Québec, Canada H2S 2C2.

A l’occasion de l’anniversaire des quarante ans de Mai 68, tout au long de l’année 2008, une foultitude de séminaires, de colloques, de journées d'étude et de débats-rencontres vont avoir lieu, organisés par divers organismes, organisations politiques, universités… Dès maintenant, vous pouvez consulter quelques rendez-vous (informations extraites de la liste de diffusion d’Emancipation syndicale et pédagogique) que nous mettrons régulièrement à jour. Si vous organisez une manifestation dans ce cadre-là, transmettez à Anarlivres toutes les informations utiles.

 

DIVERS

Dailymotion anar. Parmi les nombreuses vidéos trouvées sur le site Dailymotion, lorsqu’on met de côté celles – inombrables – concernant Léo Ferré (notons tout de même « Léo Ferré et l’anarchie ») et celles de manifestations n’offrant guère d’intérêt, on peut tomber sur de vraies pépites. Comme, par exemple, ce départ pour le front de troupes makhnovistes en 1919 où l’on voit un bref instant Makhno ; un petit film sur la bande à Bonnot constitué d’images d’archives ; cette réunion en 1977 d’anarchistes juifs américains réunis autour du journal « Freie Arbeiter Stimme », avec l’interview, entre autres, de Paul Avrich (voir biographie) ; un film sur la Fédération anarchiste (« Ici et maintenant »), l’interview d’un anarchiste espagnol (Jose Ballaguer)…

Tout sur Elisée Reclus. Le site Recherche sur l'anarchisme a désormais une nouvelle section consacrée au géographe et penseur anarchiste. On y trouve une brève présentation de l’homme et du savant, une biographie, des lectures choisies (quelques-uns de ses écrits et des textes sur sa vie et son œuvre), l’inventaire des archives, une bibliographie quasi exhaustive des ouvrages publiés par lui et sur lui (en français, bulgare, breton), une page « colloques et manifestations diverses »… Un site très complet, extrêmement lisible et agréable !

DVD réfractaire. En 2005, paraissait le livre du collectif Erica Fraters, « Réfractaires à la guerre d’Algérie » (Syllepse). Entre 1959 et 1963, l’Action civique non-violente s’est opposée à la guerre d’Algérie en soutenant notamment des anarchistes, des catholiques ne suivant pas la ligne officielle, des protestants et des individus sans étiquette refusant d’y participer. Un film a été réalisé par François Chouquet, donnant la parole aux protagonistes : « Comme un seul homme » (56 min.). Le DVD est disponible au prix de 18 euros port compris. Formulaire de commande sur le site Internet.

Joe Hill et les IWW. Pour qui veut connaître ou en savoir plus sur Joe Hill (1877-1915) et les Industrial Workers of the World (aussi appelés wobblies), Poiesique offre la traduction en français d’un livre très documenté de Franklin Rosemont (Charles H. Kerr Publishing Company, Chicago, 2002, 656 p.) sur la vie et l’œuvre du célèbre barde ouvrier et la contre-culture révolutionnaire qu’il a fini par incarner. Chansonnier, poète, hobo (travailleur itinérant), intellectuel, humoriste et militant de base typique des IWW, Joe Hill a été exécuté par la justice américaine suite à un coup monté. Tour à tour sont abordés l’histoire de ce syndicat révolutionnaire américain, sa dimension internationaliste (Canada, révolution mexicaine…), la tradition de l’assassinat judiciaire aux Etats-Unis, la question blanche, les femmes et le féminisme, l’antistalinisme, l’éco-socialisme, la Beat Generation, la poésie en théorie et en pratique… Pour l’auteur, la contre-culture wobblie est encore de nos jours « l’inspiration la plus importante et un modèle pour tout nouveau mouvement révolutionnaire ». Certains jugeront le contenu un peu marxisant, mais n’oublions pas que les IWW ont été taxés d’être trop marxistes par les anarchistes et trop anarchistes par les marxistes !

 

REVUES

« Dissidences ». Ce troisième numéro (octobre 2007, 210 p., 18 euros), publié par les éditions Le bord de l’eau, est consacré aux « Avant-gardes artistiques et politiques autour de la Première Guerre mondiale ». Malgré ce titre assez peu libertaire (avant-gardes ?), plusieurs articles concernent directement le mouvement anarchiste : « Liens entre Maximilien Luce, peintre néo-impressionniste et le mouvement anarchiste » (Anne Klein), « Félix Fénéon et la “Revue blanche” » (Anne Klein), « Le futurisme et l’anarchisme » (Michel Antony). D’autres ne sont pas moins intéressants et traitent du dadaïsme, de Marcel Martinet, du journal « Clarté » (1919-1928), de « La science-fiction française et l’idéologie révolutionnaire dans la première moitié du XXe siècle » (Jean-Guillaume Lanuque)… L’adhésion (32 euros) aux Amis de « Dissidences » comprend l’envoi de deux volumes de la revue et l’abonnement à une lettre d’information. Adresse postale : Jean-Guillaume Lanuque, 154, rue du Maréchal-Oudinot, 54000 Nancy. Courriel - Site Internet.

« N’autre école ». La revue de la fédération CNT des travailleurs/euses de l'éducation vient de publier son n° 17 (hiver 2007-2008). Le thème de ce trimestre, « Vers un lieu commun ? Ecole, luttes et espace… », se décline en quatre parties : « Des espaces à conquérir » (toilettes, la cour, cuisines, « restaurant d’enfants », jardins…), « Eduquer ou enfermer ? », « Le dessous des cartes » (désectorisation, pédagogie à la carte, mutations…), « Ici, ailleurs et autre part… » (les révoltés du 9-3, école buissonnière…). Et rencontre avec Riss à propos de son livre « J’aime pas l’école ». Sommaire complet. L’abonnement est de 20 euros pour cinq numéros, 30 euros pour un abonnement de soutien, ou bien 15 euros pour les précaires, étudiants, chômeurs, prisionniers. Chèques à l’ordre de CNT (mention au dos « revue fédérale »), à envoyer à : CNT-FTE, 33, rue des Vignoles, 75020 Paris. Une liste Internet annonçant les thèmes des prochains numéros a été mise en place afin d’impliquer les lecteurs et lectrices dans la réalisation de la revue. On peut s’y abonner en envoyant un courriel à la revue.

« No pasaran ». Une livraison (n° 64, décembre 2007) très sociale avec l’actualité des luttes (cheminots, universités…) et leur souhaitable convergence (appel de l’Union des syndicats des travailleurs de la métallurgie CGT du Jura), qui pourrait se clore par une constatation très ferroviaire : « Quand la gauche déraille, le peuple trinque ! ». Le dossier, quant à lui, s’attaque à la « Rationalisation capitaliste de l’espace public » : « L’organisation capitaliste aménage chaque instant de nos vies, tout autant que chaque rue de nos villes. L’espace public n’est plus, ou plutôt s’est-il plié lui aussi au principe d’exploitation de toute personne, de tout instant, et ainsi de tout lieu. » Aucune indication concernant le prix au numéro et le coût de l’abonnement n’est donnée sur le site de la revue. Alors, demandez-leur ! Adresse postale : Réseau No Pasaran, 21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris - Tél. : 06 11 29 02 15 - Courriel - Site Internet.

« Sortir de l’économie ». Ce « bulletin critique de la machine-travail planétaire » se donne pour but de « réfléchir ensemble et dans la diversité des approches et des pratiques présentes et à venir, à ce qui rend possible pratiquement cette sortie de l’économie, ici et maintenant. [Il] ne sera donc en rien le lieu d’élaboration d’une nouvelle idéologie ou d’une théorie critique nouvelle, parce qu’il se veut simplement un élément parmi d’autres apportant sa pierre à la tâche de “comprendre dans quel monde nous vivons” (George Orwell). » Au sommaire de ce premier numéro de 38 pages format A4 : « La religion de l’économie. Interview de Gaston Lafargue », « Le sabotage comme sortie de l’économie », « Jacques Ellul et le système technicien en sept thèses essentielles », des notes de lecture et un texte traduit de l’espagnol du bulletin « Los Amigos de Ludd » n° 6 : « Orwell et la question du machinisme ». Pour télécharger gratuitement ce numéro au format pdf (936 Ko). Le prochain numéro (printemps 2008) aura pour thème : « Faut-il croire en une économie à visage humain ? ». Site Internet. Une brochure sur le transport maritime peut également être téléchargée.

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